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Un peu de culot et beaucoup de culottes by Leya

Publié le 05 avril 2012 par Pointofview @ptofvw

Un soir un garçon m’a dit “Moi je préfère les culottes. C’est mignon. Tu sais avec un noeud là”.

Fraichement débarquée de ma région de baba-cools, je découvre le pays des Miss-France et des faux italiens. J’apprend que le gel ne fait pas le beauf et les boucles le skatteur… et voilà maintenant que ce jeune homme me confesse innocemment lors d’un rendez-vous au dessus d’une canette de 8.6 que la dictature du string n’est pas une fatalité. Tout n’est définitivement pas tout noir ou tout blanc.

A partir de là, c’est le déclic.
Premier voyage en Irlande, je découvre Topshop et ses culottes fantaisies à bas prix. Trois pour le prix d’une, on aurait tort de résister. Premières culottes qui sortent de l’ordinaire et premiers commentaires sous la couette: “elles sont cools tes culottes”.
Enthousiasme.

Aurais-je découvert un filon ? Est-ce que toute l’industrie de la lingerie était partie dans une fausse direction en nous imposant le string comme graal du sexy ? alors qu’il ne servait au départ qu’à éviter la trace jugée disgracieuse (et j’en conviens) de la fesse prisonnière d’une culotte trop petite sous le pantalon …ou bien était-ce un lobby brésilien ?

Les compliments se suivent: “C’est très sexy”, “Normalement je n’aime pas mais là”, etc…

Quoi qu’il en soit, c’est clair désormais dans ma tête, une belle culotte c’est comme un beau papier cadeau. Pourquoi mettre seulement le ruban rouge ?

Bien sûr des règles sont à respecter les culottes coton de Mamie ne pourrons malheureusement jamais faire le poids face au string dentelle de Clara Morgane. Il faut savoir ruser. Transparence, dentelle, noeud, ruban, motifs discrets, coupes tangas, échancrées ou volumineuses … il y a du choix, la collection commence.

En quelques années j’accumule.
Mais je n’en parle pas. Ca reste en quelque sorte la surprise du chef que je réserve à mes petits copains ou parfois aux garçons de passage.

Enfin un soir, passablement éméchée et provoquée, je confesse, à maintenant un de mes meilleurs amis:
“Tu sais, j’ai une collection de culottes”.
La réaction est immédiate. Selon lui je tiens tout simplement entre mes mains (ou porte sur mes fesses) le pass d’entrée de toutes les chambres du royaume, des princes comme des paysans.

Avec le recul, il me semble que c’est un argument à utiliser avec précaution. Avouer une collection de culotte, saoule le premier soir c’est peut être excitant mais pas classe.
Alors que confesser qu’on a une collection de culottes pour conclure un flirt de plusieurs semaines, c’est presque être une artiste…

By Leya

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