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Le petit dinosaure et la vallée des merveilles

Publié le 06 avril 2012 par Olivier Walmacq

Temps du Jurassique. Petit-Pied est un brontosaure qui vient de naître et cherchant à se faire des amis. En jouant avec une tricératops, il va réveiller la fureur d'un T-Rex et un tremblement de terre sépara les espèces. Orphelin, Petit-Pied va former un petit groupe d'enfants en vue d'atteindre la Grande Vallée...

Affiche de 'Le petit dinosaure et la vallée des merveilles'

La critique jurassiquienne de Borat

Jurassic Park ne fut pas la première incursion de Steven Spielberg chez les dinosaures. Bien avant en l'année 1988, il produisait son second film d'animation avec Don Bluth et Gary Goldman, Le petit dinosaure et la vallée des merveilles ou The Land before time en VO. Pour le coup, George Lucas en bon pote de Spielby se rajoutent à la production du film. Ici plus d'immigrés comme dans Fievel et le nouveau monde mais le jurassique que reprendra très souvent Spielby (les Jurassic Park bien évidemment mais également le film d'animation Les quatre dinosaures et le cirque magique et la récente série Terra Nova). A noter que ce film donnera lieu à plusieurs suites DTV très inégaux voire à chier et à une série télé. Le film commence sous l'eau, là où les premiers signes de vie ont eu lieu comme pour faire une sorte de transition.
Le narrateur campé Henri Virlogneux commence alors par nous évoquer les origines des personnages dont allons voir par la suite.

Le petit dinosaure et la vallée des merveilles

Une narration qui peut parfois donné un ton redondant au film mais pas vraiment dégradante. Bluth nous présente alors Petit-Pied, un petit brontosaure accompagné de sa mère et de ses grand-parents.
Elle et d'autres dinosaures cherchent la Grande Vallée, terre qui pourrait les préserver des T-Rex ne cessant de les traquer. Au bout d'une vingtaine de minutes, Bluth donne lieu à une séquence bourrée à rabord de suspense mais surtout dramatique.
Une traque entre le petit et Céra une tricératops par un T-Rex justement et dont la mère du brontosaure essayera de protéger, pas aidée par un tremblement de terre dévastateur et qui séparera un bon paquet de famille.
Mais surtout, le réalisateur nous montre la mort de la mère de Petit-Pied face à son fils et ce qu'il en découle. Le petit va alors se prendre de remords, comprenant que s'il n'avait pas été joué aussi loin, sa mère serait encore auprès de lui.

Le petit dinosaure et la vallée des merveilles

Mais surtout, à partir de ce moment, il va devoir passer à l'âge adulte car il n'est plus protégé et qu'il doit garder un petit groupe de jeunes de son âge sous son aile. Ce sera sans compter sur la forte tête Céra qui finira par comprendre elle aussi que la solitude ne mène à rien. Bluth donne donc un film plus adulte qu'il n'y paraît sur la notion de courage, l'amitié et du travail du deuil. Pas de doute que le personnage de Petit-Pied se trouve attachant tant les épreuves qu'il a vécu peuvent arriver à tout le monde et surtout dans un moment aussi improbable.
Comparé à Fievel, l'animation a beaucoup moins vieillie et s'impose au même niveau que les Disney de l'époque. Mais là où le film s'impose encore plus c'est au niveau de sa musique. A cette époque, James Horner se cherchait encore et sa partition rappelle les grandes oeuvres de John Williams, compositeur attitré de Spielby.

Le petit dinosaure et la vallée des merveilles

D'ailleurs, on s'étonne même que le producteur ne lui ai pas demandé. Est-ce que ça en fait une mauvaise partition voire oubliable ? Oh purée, que non !
La bande originale est tout simplement magnifique et sous ses élans williamsien réussit à donner des émotions. Rien que pour vous montrer ce dont il en résultes, écoutons le morceau cloturant le film.
Le début annonce les prémices de certains passages d'Avatar auquel Horner donnera une merveilleuse partition. Lors des moments de danger, le rythme s'intensifie et se veut plus violent avec une abondance de cuivre absolument frappante et les violons font planer une atmosphère menaçante sur l'ensemble.
Quant aux moments d'émotions, ils donnent lieu à des passages d'une beauté incroyable avec des choeurs et des violons du plus bel effet. Pas de doute, Horner était en forme et cela pour notre plus grand bonheur. Une vraie merveille.

Le petit dinosaure et la vallée des merveilles

Certainement le meilleur film de Don Bluth, récit d'un enfant découvrant l'amitié, le danger mais également le deuil.

Note: 18/20


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