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Séjour au Pulisan Resort : ouais bof…

Par Laboiteavoyage @laboiteavoyage

Récit

Le Pulisan Jungle Beach Resort a été notre choix d’hébergement pour aller visiter le Parc National de Tangkoko. Je ne suis d’ailleurs pas sûre qu’il ait été le meilleur. On n’avait pas forcément envie de se retrouver dans un boui-boui, et c’était aussi une bonne option pour Guillaume qui voulait voir la mer, après un mois passé à Bangkok. Un petit bungalow entre jungle et plage nous a donc semblé idéal.

Sauf qu’on n’a pas été franchement enchantés par l’ambiance du lieu, ni par le fait qu’on ne pouvait pas en repartir quand on voulait. Se sentir coincé quelque part quand on n’est pas ravi d’y être, c’est moyen.

Se rendre au Pulisan Resort

Depuis Manado, on peut prendre divers transports en commun. Après l’épique trajet d’hier depuis les Togian, on va plutôt opter pour le taxi. Notre sympathique chauffeur n’a pas l’air de bien comprendre où on va, il demande régulièrement sa route aux passants. Katrin, la propriétaire allemande du Pulisan Resort, nous a pourtant bien indiqué par texto le nom des différents bleds à traverser, mais le type ne doit jamais être sorti de Manado ! Likupang, Wineru, Maen, Marinsow, Pulisan : une fois sortis des embouteillages de Manado, on s’enfonce progressivement dans la campagne et la route est agréable.

Sortie de Manado (Sulawesi Nord, Indonésie)

Deux heures plus tard, on atteint le dernier village avant le resort : Kinunang. C’est aussi la fin de la route. Katrin nous a donné le nom des personnes à demander pour nous accompagner à pied jusqu’au resort. Trois porteurs débarquent, et nous guident dans la forêt pendant une quinzaine de minutes. La nuit est en train de tomber, on arrive juste à temps.

Petit conseil si vous voulez y aller : réservez votre bungalow, car le resort est paumé au bout d’une route, avec pas grand chose autour. Si c’est complet quand vous arrivez, c’est la galère.

Le resort

Le coin est plutôt charmant. Les bungalows sont plantés au milieu d’un jardin très vert, à quelques mètres de la plage pour la plupart. De l’autre côté, la jungle délimite le terrain. La terrasse du restaurant est agréable, fabriquée entièrement en bois.

Le jardin de Pulisan (Sulawesi Nord, Indonésie)
Restaurant du Pulisan Jungle Beach Resort (Sulawesi Nord, Indonésie)

La plage est très longue, et on peut y faire une grande promenade quand la marée descend. A marée haute, le chemin est barré de branches d’arbres couchées à quelques endroits, rendant l’avancée difficile voire impossible. Pour la baignade, c’est un peu risqué si l’on n’est pas équipé. Il y du corail un partout, gare aux coupures. Il vaut mieux chausser ses bottillons de plongée ou des sandales.

Balade sur la plage (Pulisan Resort, Sulawesi Nord, Indonésie)
La plage du Pulisan Resort vue de la mer (Sulawesi Nord, Indonésie)

La plongée n’est pas l’activité principale au Pulisan Resort, mais elle est possible : matériel, bateau et divemaster sont disponibles.

Les bungalows

Pour le prix annoncé, les bungalows sont décevants. On a réservé le plus économique : le « family bungalow ». En fait il s’agit d’un grand bungalow coupé en deux, avec entrée et mandi indépendants.

Notre bungalow familial au Pulisan Jungle Beach Resort (Sulawesi Nord, Indonésie)

Je crois que la seule différence avec les autres cottages, c’est l’état. On ne peut pas dire que ce soit délabré, on a juste l’impression que ce n’est pas entretenu. Et on est habitués aux chambres spartiates, mais pas à ce prix-là. En Indonésie, 23€ (en pension complète) par jour et par personne pour dormir sous une moustiquaire trouée et mal rafistolée avec des pansements, c’est abusé. Quand je pense qu’aux îles Togian, on payait environ 16€ par personne pour un cottage tout neuf et nickel, ça me fait un peu mal.

Belle moustiquaire ! (Pulisan Resort, Sulawesi Nord, Indonésie)
Moustiquaire et pansement dans la chambre de Guillaume (Pulisan Resort, Sulawesi Nord, Indonésie)

Par contre, on a bien aimé nos compagnons nocturnes, accrochés sous le toit de notre terrasse ou carrément dans nos chambres : de grosses araignées et un gecko. Phobiques, s’abstenir !

Nos compagnons du soir (Pulisan Resort, Sulawesi Nord, Indonésie)
Décidément y'a du monde ! (Pulisan Resort, Sulawesi Nord, Indonésie)

Ambiance froide au resto

Après la chaleur humaine des Togian, c’est un peu la douche froide ! On a l’impression de se retrouver en Europe. Les clients tirent un peu la tronche, la patronne Katrin est agréable mais il y a quelque chose qui cloche, elle n’a pas l’air ravie de nous recevoir. De plus, on ne peut pas se mélanger aux autres au resto. Chaque bungalow a sa table attribuée, et on ne déroge pas à la règle. Ça doit être sympa de se retrouver là quand on voyage seul ! Pour moi le repas est un moment convivial et être isolé chacun dans son coin, ce n’est pas vraiment l’idée que je me fais du voyage. Bref, là aussi, c’est décevant. Heureusement que le personnel local est adorable et que les plats sont variés et délicieux !

Au Pulisan Resort, on est obligé de manger à la table qui porte le nom de son bungalow : pas idéal pour rencontrer des gens (Sulawesi Nord, Indonésie)

Coincés  là !

Le lendemain, on a prévu de se faire une journée tranquille. On prend notre temps, on fait une grande balade sur la longue plage qui borde le resort. C’est plutôt agréable. Mais on pense déjà à repartir, on n’est pas à l’aise ici. Demain il y a une excursion prévue dans la réserve de Tangkoko, et c’est justement pour ça qu’on est venus. Mais on pourrait aussi bien la faire depuis un autre endroit. Quand on évoque cette éventualité à Katrin, et à son employée autrichienne Katy, elles semblent encore moins ravies. Katrin nous explique qu’on ne peut pas repartir demain car il n’y a pas de voiture disponible… On demande alors à faire l’excursion dans la jungle mais à ne pas revenir le soir. On se débrouillera depuis le parc pour rejoindre le losmenEn Indonésie, auberge ou petit hôtel, souvent tenu par une famille Tarsius Homestay, repéré dans le Lonely Planet. Et là ça semble compliqué aussi. Katrin nous explique qu’on ne pourra pas se débrouiller seuls ; le chemin est trop long avec les sacs sur le dos, on risque de se perdre. Au final, quand on demandera le lendemain à notre guide où se situe le losmenEn Indonésie, auberge ou petit hôtel, souvent tenu par une famille, il nous répondra : « Facile, un petit quart d’heure, quelqu’un aurait pu vous y accompagner sans problème » ! Katrin n’a pas été vraiment honnête. Plutôt que de respecter la volonté de ses clients, elle nous a forcé la main. On se sent un peu pris au piège.

Un macaque en cage

D’ailleurs, nous ne sommes pas les seuls… A proximité de notre bungalow, une grande cage enferme un macaque noir à crête. On ne comprend pas bien pourquoi. On sait que ces macaques sont une espèce protégée : peut-être que Katrin l’a recueilli pour lui porter secours. Quand Guillaume pose la question à Katy, elle lui répond froidement et en tournant aussitôt les talons : « Oui, et alors ? ». Sujet sensible ? Ça nous fait un peu mal au cœur de voir cet animal enfermé, alors qu’à 40 minutes de là, il pourrait vivre à l’état sauvage parmi ses congénères, dans une réserve protégée…

Macaque noir en cage au Pulisan Resort (Sulawesi Nord, Indonésie)

Bilan contrasté

En résumé, on a été très déçus de l’endroit (ambiance, rapport qualité prix), malgré le cadre agréable. On était peut-être assez peu objectifs après notre merveilleux séjour aux Togian. C’est vrai que passer après, c’est sport ! Pourtant Guillaume, qui n’est pas allé aux Togian, a trouvé l’ensemble limite. On a quand même été très emballés par la sortie dans le Parc National de Tangkoko, qui nous a permis de voir des espèces endémiques de Sulawesi Nord, dont le minuscule tarsier.

⊕ Infos pratiques


» Trajet Manado -> Pulisan Resort
Durée : deux heures de taxi + 15 minutes à pied
Prix du taxi : 300 000 Rp
Pourboire aux porteurs pour la partie à pied : 10 000 Rp / sac

» Pulisan Jungle Beach Resort
Bungalow familial (jusqu’à 4 personnes) avec deux mandis, en pension complète : 23€ / personne / jour
☎ +62 811 430 744 (portable, le réseau n’est pas toujours bon)
☎ +62 431 838 185 (bureau de Manado)
[email protected]
www.pulisanresort-sulawesi.com

» Transfert Pulisan Resort – Bitung
Transfert organisé par le resort, qui allait chercher des clients arrivant de Lembeh (on a donc partagé les frais)
Voiture Pulisan Resort -> Bitung : environ 1h15
Prix : 8€ / personne

Cartes

Tangkoko et le Pulisan Jungle Beach Resort

(Carte empruntée au site www.pulisanresort-sulawesi.com)

Carte de la pointe nord de Sulawesi (Indonésie)

Localisation de Sulawesi Nord en Indonésie



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