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En commençant ce roman, rien encore ne me laissait supposer que j’aimerais une telle histoire pour jeunes filles rêveuses et romantiques et pourtant je suis tombée dans le panneau - ou sous le charme - au choix. Il faut dire que la couverture est suffisamment superbe pour me donner immédiatement l’envie d’ouvrir le volume dont les pages sont bien blanches et bien aérées, d’une grande facilité de lecture même en métro, train ou voiture, ce qui n’est pas négligeable Le récit lui-même est simple. Trop endettés, les Etats-Unis ne sont plus désormais qu’Illéa, un petit royaume très inégalitaire, divisé en castes et régulièrement menacé par des rebelles affamés et très dangereux, prêts à tout pour attaquer le palais royal et menacer le roi, sa famille et son entourage. Cependant, la grande affaire du pays est un jeu de réalité qui consiste à trouver la future reine parmi les trente-cinq jeunes filles sélectionnées dans tout le royaume sans tenir compte de leur rang social: c’est la chance de leur vie. Le cœur du jeune prince Maxon est à prendre. L’héroïne, c’est America Singer, d’une classe intermédiaire qui, pour son malheur, aime depuis toujours Aspen, un jeune soldat d’une classe inférieure. C’est donc bien décidée à déplaire au futur roi qu’elle commence la compétition qui n’a de valeur à ses yeux que parce qu’elle permet à sa famille de manger à sa faim et de s’enrichir quelque peu. Cependant, la vie au château n’est pas facile. La rivalité entre les prétendantes est féroce et Ame est très vite jalousée et méprisée par Céleste, la plus riche, la plus cruelle et la plus hypocrite de toutes. Enfin arrive la rencontre avec le prince . Là commence véritablement l’histoire.Il s’agit là du premier tome d’une trilogie dystopique. J’y ai surtout vu un conte de fées sans les fées, avec les bons et les méchants, les pauvres et les riches, les chanceux et les autres. L’apparence compte énormément ainsi que la sincérité, la générosité, la modestie mais aussi la lucidité, la spontanéité, la franchise, le courage, bref, c’est une histoire des plus morales, dans un environnement futuriste décadent. (si, c’est possible!)Bien sûr, une chaîne de télévision américaine se prépare déjà pour en faire une série. Succès assuré. A suivre. La Sélection de Kiera Cass, livre 1, (Collection R, Robert Laffont, avril 2012, 344 pages à lire) Traduit de l'anglais, États-Unis, par Madeleine NasalikMerci à Stéphane-Laure Bernelin pour les Editions Robert Laffont http://www.facebook.com/collectionr