10 avril Épuise, Jésus vendit le dernier paquet - Tragic Strip La fin du mois s'écoula seculorum sans heurts, apparemment Marc avait semé son ombre. Le quinze août fut un pic de démence, le ravitailleur de ceci est ma chair ceci est mon sang parfumé et lyophilisé avait pourtant triplé le stock, mais le téléphone arabe en pleine terre catholique fonctionnait à merveille et à cinq heures, épuisé, Jésus vendit le dernier paquet à la verveine et dut réfréner à coup de seaux d'eau (bénite) les ardeurs d'une émeute chez les bigleux les boiteux des poitrinaires les cardiaques. Le soir le dealer d'hosties, comblé, les invita à manger dans un restaurant de seul lui connu, une terrasse sous la voûte des cieux constellée d'étoiles. Étoile filante Belle fit un vœu et n'en dit mot à Marc. Cette nuit-là ils firent l'amour tendre, ils firent l'amour beau, au milieu de la misère du monde, et à côté de la chambre d'un visiteur qui avait dévissé ses deux jambes, posé son dentier dans son verre et mis son œil de verre dans le cendrier. Le vingt-cinq au matin, l'orage, un orage d'une violence inouïe mit fin au commerce, Dieu était sans doute en colère. Marc et Isabelle remontèrent à Paris, avec dans un petit coin de leur palpitant une pensée pour Blanche. A suivre... demain !
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