Magazine Cinéma

[Critique cinéma] Colonel Blimp

Par Gicquel
[Critique cinéma] Colonel Blimp

La vie et la carrière du général Candy ,personnage romantique, de la guerre des Boers à 1939, son amitié, malgré les vicissitudes de l'Histoire, avec un officier allemand, Théo Kretschmar-Schuldorff, et sa recherche de l'idéal féminin tout au long de sa vie à travers trois femmes qui se ressemblent étrangement...


[Critique cinéma] Colonel Blimp
Colonel Blimp de Michael Powell, Emeric Pressburger

Avec : Roger Livesey, Deborah Kerr, Anton Walbrook

Sortie Cinéma le 15/04/2012

Distribué par Carlotta Films

Durée : 163 minutes

Genre : Drame, Romance, Guerre

Film classé : -

Le film :

★
★
★
½
☆

 Vraiment bizarre ce film qui pendant presque trois heures nous relate la saga de deux frères ennemis, l’un anglais, l’autre allemand , depuis la guerre des Boers , menée en Afrique du Sud , jusqu’à la déclaration de la seconde guerre mondiale.

Le ton léger, parfois presque badin, frise le loufoque ,de temps à autre. Ce qui n’empêche de disserter sur l’art de mener les hommes au combat, «  alors qu’un peu de mauvaise manière nous aurait épargné cette guerre » dit un officier de Sa Majesté. Les deux réalisateurs Michael Powell et Emeric Pressburger, qui tournent alors que les bombes pleuvent sur Londres, iront encore plus loin dans leur critique anti-militariste, tout en se félicitant de la loyauté des troupes britanniques. En face, l’ennemi teuton ne bénéficie d’aucune circonstance atténuante : il a beau créer des musiques et de merveilleux poèmes, «  il coule des navires sans défense, sacrifie des innocents, et dans ce même costume de boucher écoute Mendelssohn et Schubert. »

[Critique cinéma] Colonel Blimp

Cette réflexion sur l’identité allemande  affleure à plusieurs reprises entre les deux héros  : le général Candy qu’interprète Roger Livesey , et son collègue allemand, Theo Kretschmar-Schuldorff,devenu au fil d’un duel, d’une guerre et d’un emprisonnement,son meilleur ami au monde (Anton Walbrook).

Entre les deux, bien évidemment, une femme, ou même plusieurs, l’idéal féminin s’exprimant ici de manière tout aussi singulière. L’épouse de Candy, celle dont il a rêvé, ou son chauffeur, toutes ses femmes  se ressemblent étrangement. Deborah Kerr, assure à chaque fois les rôles , en une longue digression romancée, qui n’oublie pas de se mêler aux conversations des hommes.Cela procure de savoureux moments de cinéma, le plus grand de ce film étant peut-être la libération des prisonniers allemands, à la fin de la guerre 14-18.

Theo Kretschmar-Schuldorff est invité à la table des vainqueurs, par son ami Candy et tout le monde devise très amicalement sur l’avenir de l’Allemagne. C’est quasiment surréaliste, surtout que dans l’histoire c’est encore l’allemand qui tire les marrons du feu. Ce même homme ,refusant l’avènement de Hitler, proposera vingt ans plus tard ses services à l’Angleterre. Le monologue qui suit est une merveille.

En bref

Le film

★
★
★
½
☆

C’est du cinéma comme on n’en fait plus. Au début ça surprend, mais une fois dans l’esprit du film, tourné en 1943, alors que Londres est bombardé, le récit qui s’en suit est d’une grande beauté plastique et scénaristique.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Gicquel 940 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines