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Hollande, Mélenchon, Sarkozy : tous unis dans le déni ! Le vrai slogan de la campagne

Publié le 10 avril 2012 par Titzou
Hollande,  Mélenchon, Sarkozy : tous unis dans le déni ! Le vrai slogan de la campagne Sarkozy, Bayrou, Hollande, Le Pen, Mélenchon font front commun contre nos questions. Comment les croire prêts à faire face aux défis de demain, alors que tous esquivent les vraies questions d’aujourd’hui ? Pourquoi les candidats à la présidentielle s’obstinent-ils dans ce déni de l’échec du mythique Etat protecteur et dans cette drôle de guerre contre la réalité du capitalisme mondialisé, dont la France est pourtant l’un des fleurons ?
HOLLANDE SARKOZY TOUS UNIS DANS LE DENI TESSA IVASCU
La lecture de leurs programmes et de leurs déclarations a soulevé de nombreuses interrogations de la part des économistes, des chercheurs, des journalistes, des politologues de France et d’ailleurs, mais aussi de la part des citoyens (car on en a aussi le droit, vous et moi). La liste est longue, en voici quelques-unes.
Pourquoi entretenir le mythe de l’Etat protecteur, alors qu’en France la pauvreté s’accroît depuis les années 1990 (8,2 millions de pauvres en France en 2009), que les écarts de revenus s'accroissent dans les tranches supérieures et que l'origine sociale pèse toujours sur la réussite scolaire ou sur l'espérance de vie ?
Pourquoi proposer plus d'impôts alors que le consentement à l’acquitter est de moins en moins évident pour toutes les couches sociales, chacune avançant ses raisons pour le juger « injuste » ?
Pourquoi promettre plus de protection, alors que celles qui existent protègent toujours les mêmes, les hommes blancs salariés de 30 ans à 50 ans, au détriment des jeunes, des femmes, des immigrés ?
Pourquoi opposer « l’Etat social » au « capitalisme », alors que cet Etat est devenu une machine de reproduction de classe et de nouvelles inégalités ?
Pourquoi tant d’aides sociales alors que le nombre d’ « invisibles », qui ne rentrent dans aucune case de l’ « assistanat », ne cesse de croître ?
Pourquoi la France n'a-t-elle pas eu un seul budget en équilibre depuis trente-cinq ans, alors que dans le même temps elle n'est jamais parvenue à descendre son taux de chômage sous les 7% ?
Pourquoi l’école « républicaine » (pour rappel : « liberté, égalité, fraternité ») laisse-t-elle sans aucune formation un quart de ses élèves ?
Pourquoi agiter encore et toujours l’épouvantail de l’ « immigré », alors que le solde migratoire annuel (les « entrants » moins les « sortants ») est aujourd’hui le plus faible de tous les autres pays d’Europe (1,2 pour mille) ?
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Pourquoi faire de l’immigration un enjeu majeur de la campagne électorale, alors qu’avec ce solde migratoire, la France est le deuxième pays le plus fermé de l’OCDE, après le Japon ?
Pourquoi l’administration publique (communes, départements, régions en sus de l’État central) emploie-t-il 90 fonctionnaires pour 1000 habitants contre 50 en Allemagne ?
Pourquoi la dépense publique française représente-t-elle maintenant 56% du PIB, comparé à la moyenne de l’OCDE qui est de 43,3% ?
Pourquoi la France continue à se comporter comme si elle avait les finances publiques de la Suède ou de l’Allemagne, alors qu’en réalité elles sont plus proches de celles de l’Espagne ?
Hollande,  Mélenchon, Sarkozy : tous unis dans le déni ! Le vrai slogan de la campagne Pourquoi le niveau d’endettement public augmente-t-il, alors qu’il est déjà à 90% du PIB et que la Cour des Comptes a averti qu’à moins que des « décisions difficiles » soient prises cette année, la dette publique pourrait atteindre 100% du PIB d’ici 2015 ou 2016 ?
Pourquoi l’Etat devrait-il secourir « l'industrie » alors que la politique industrielle qui a échoué dans les années 1980 n’a aucune nouvelle raison de marcher aujourd’hui?
Pourquoi se féliciter du fait que les ménages français sont les plus grands épargnants de la zone euro, alors que les trois-quarts de cette épargne est consacrée au remboursement de dettes, notamment contractées pour acheter un bien immobilier ?
Pourquoi autant de candidats s’obstinent-ils à convaincre les Français qu’ils sont victimes des marchés mondialisés, alors que la France a plus d’entreprises que n’importe quel autre pays européen dans le classement des 500 plus riches entreprises mondiales (palmarès Fortune 500), et affiche un leader mondial dans quasiment chaque secteur ?
Pourquoi si peu de candidats soulignent-ils le poids de la dette accumulée par les gouvernements français successifs, alors qu’ils fustigent le "libéralisme sans frein et sans limite" (Sarkozy), le "libéralisme individualiste" (Bayrou), dénoncent la "crise du libéralisme" (Hollande), le "fascisme doré des marchés" (Le Pen), "l'abjecte dictature de la finance" (Mélenchon) ?
Pourquoi continuer à croire que l’un ou l’autre de ces candidats est prêt à faire face aux défis de demain, alors que tous esquivent tant de questions d’aujourd’hui ?
« En démocratie, il est très dangereux de prendre les gens pour des imbéciles », disait récemment l’un d’entre eux (Mélenchon).
En démocratie, oui.

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