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«J’ai toujours été un peu marginal dans ce métier»

Publié le 11 avril 2012 par Bordeaux7
«J’ai toujours été un peu marginal dans ce métier»Il la chante encore, sa «Ballade des gens heureux» et elle lui va toujours très bien au teint. Gérard Lenorman sera en concert vendredi au Fémina, surfant sur la vague du très gros succès de son album 2011, «Duos de mes chansons». Des reprises, certes, mais qui tirent grand profit d’un parti pris intergénérationnel. Zaz, Tina Arena ou Grégoire l’ont accompagné en studio. Mais c’est seul qu’il a enchaîné sur une nouvelle tournée grand format. Nouvelle jeunesse ? 
La petite histoire dit que vous n’étiez pas très chaud pour faire ce disque...
Je ne voulais même pas du tout ! Je n’avais pas envie de faire comme d’autres avaient fait, juste parce que ça avait bien marché pour eux. C’est la rencontre avec de jeunes chanteurs qui a fini par me décider. Parce qu’ils me disaient, en substance, «si je chante aujourd’hui c’est grâce à vous !» Il y a d’abord eu Grégoire, puis Patrick Fiori que j’ai rencontré pour une émission de télé. Quand Grégoire m’a parlé de mes chansons, j’ai compris qu’il m’avait vraiment vu sur scène. De toute façon, il n’y avait qu’en me «cueillant» comme ça qu’on pouvait me décider à le faire. J’ai toujours été un peu marginal dans ce métier. Je n’y connais personne et personne ne me connaît. Je ne voulais pas chanter avec n’importe qui et je ne voulais surtout pas chanter avec des gens de ma génération, comme d’autres le font. Mais avec cet album et son succès, je suis le plus heureux des hommes !
Vous avez participé à tous les enregistrements...
Absolument ! Quand j’ai dit oui pour l’album, on m’a expliqué que chacun enregistrerait de son côté. J’ai répondu qu’alors on ne le ferait pas ! Je voulais recevoir mes invités, qu’il y ait de la spontanéité et de vraies rencontres. Tout était très joyeux en studio. Et moi j’étais comme un bébé !
Avez vous senti vos chansons évoluer dans cette confrontation aux jeunes générations ?
Oui, elles ont été revisitées, adaptées. Elles ont pris une autre couleur et on s’appuie sur cette évolution pour les concerts. C’est d’autant plus nécessaire que je vois que le public touché par cet album est beaucoup plus jeune que mon public habituel. Il faut s’y adapter, ne pas décevoir. Mais c’est formidable car ça donne le sentiment d’une continuité des choses, d’une transmission.
Peut-on s’attendre à un album qui ne soit pas de reprises ? Est-ce que vous continuez de composer ou d’écrire de nouvelles chansons ?
Je compose, mais pour l’écriture j’avoue que je deviens paresseux. Et puis j’ai peur de donner le sentiment de refaire les mêmes chansons. Or c’est de plus en plus difficile d’être créatif. Mais j’ai la chance : j’ai beaucoup de chansons qui sont devenues des succès... et toutes ne sont pas dans cet album ! (rires)
Cela veut dire qu’il y aura un 2e album de duos ?
Je ne sais pas encore. On me l’a proposé, bien sûr. Mais je n’ai pas envie de rentrer dans un système qui consisterait à exploiter un bon filon. Je me suis fait cueillir sur cet album et j’en suis très content. Mais on ne peut pas se faire cueillir deux fois. Personne n’y croirait. Et moi non plus ne j’y croirais pas. •

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