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Les Adieux à la Reine (Benoît Jacquot, 2012)

Par Mg

Quelques mois à peine après l’APOLLONIDE, un nouveau film français en costume se veut particulièrement féminin, et cette fois ci c’est Benoît Jacquot qui nous parle de Marie-Antoinette. Et ses premiers jours d’inquiétude alors que les lueurs de la Révolution Française montait de Paris à Versailles.

Au centre de l’intrigue, la lectrice de la Reine, jeune et dévouée, qui voit son monde s’effondrer alors que les riches tentent de comprendre ce qui se passe sous leurs yeux, après des années protégés derrière leurs grilles et leurs dorures. Marie-Antoinette elle-même n’est plus à l’abri, et plus très sûr quoi faire. Surtout avec une maîtresse sous le matelas, en la personne d’une comtesse peu fortunée. Les raisons de cour et de coeur font bon ménage chez Jacquot, qui peine à porter sa caméra dans les couloirs du palais. Une réalisation aussi frileuse que les décolletés de ses héroïnes, suivant pas à pas Léa Seydoux, qui trouve là son meilleur rôle.

LES ADIEUX A LA REINE ne sont pas tant la fin d’un règne qu’une vaillante histoire d’amour refoulée (et donc lesbien) entre la jeune lectrice, la reine et sa maîtresse, tout cela recouvert par le voile de convenance et des apparats de la cour. Tout le monde sait, tout le monde se tait. A trop vouloir en faire, Jacquot ne soigne pas forcément le cadre, préférant disséminer une tension lourde à l’intérieur de son récit. Les dernières minutes, assez éparpillées, sont à l’image de cette histoire un déchirement total et une absence de choix assez fatal. A se demander si on ne pourrait pas en voir la suite quelque part…


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