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Dragons à Barcelone

Publié le 12 avril 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

Dragon vient du grec drákōn, “serpent de grande taille, ou serpent d’eau”. En fonction de la culture qui le représente, il se caractérise par: être une figure qui représente le bien, jouant le rôle de dieu ou de gardien, un être de grand pouvoir et de sagesse. Mais en opposition il peut également être une figure qui incarne le mal, étant un monstre cruel et sans pitié.

dragons barcelone

A Barcelone il y a presque 400 représentations de dragons, mais nous verrons trois différents types d’iconographie dans le centre de Barcelone, qui vont du Moyen-âge au modernisme.

La plus célèbre en Catalogne est celle de la légende de Saint Jordi (Saint George) et le dragon. Saint Jordi est déclaré patron de Catalogne par les cours catalanes en 1456. Bien qu’il n’y a pas de sources historiques qui démontrent son existence, la légende le situe au IIIème siècle, né à Capadocia, et martyre par décapitation durant la persécution des chrétiens par l’empereur romain Diocleciano. C’est au IXème siècle que nait l’histoire populaire, la Légende Dorée, dans laquelle le chevalier Saint Jordi sauva la princesse Alcyone des griffes du terrible dragon. Le vaillant guerrier tua la bête et de son sang fleurit une belle rose. De là la fête catalane, le 23 avril, de Saint Jordi, au cours de laquelle les rues se parent de roses et tous les hommes offrent une rose à leurs dames. Il est possible de voir la représentation de cette narration, à côté de la Puerta de la Pietat (c’est une des entrées extérieures au cloitre de la Cathédrale), qui donne sur la rue du même nom, où se trouve un kiosque avec une fontaine gothique couronnée de la représentation de Saint Jordi.

Nous trouvons une autre projection du mythe du dragon sur la grille du jardin du Musée Frederic Marés, sur la Place de Saint Iu, numéro 5, inauguré en 1948 pour accueillir l’œuvre de ‘artiste et qui dans l’époque médiévale fut le siège de la Sainte Inquisition. Les deux tricéphales de ce bâtiment gardent une autre légende. Ils représentent Tiamat, le demi-dragon qu’affronta Marduk, dieu des sumériens et que le temps transformera en Yahvé des hébreux.

Et de la vision la plus terrifiante du dragon Occidental et du Proche-Orient, à l’idée de la chimère comme réincarnation de la divinité en Extrême-Orient. Ce sont des êtres sans ailes mais volants: tête de chameau, yeux de démon, oreilles de vache, cornes avec des bois ramifiés de cerf, cou de serpent, ventre de clovisse, serres d’aigle, et pattes de tigre. Il compte 117 écailles de carpe, 81 d’elles inspirées par une essence bienveillante (yang) et 36 d’essence malveillante (yin). Ce dragon chinois, qui surveille les cieux, qui apporte la pluie, et qui contrôle les rivières et les ruisseaux, décrit par Wang Fu, de la dynastie Ham en 206 a.C., peut être apprécier dans la “Casa de los Paraguas de las Ramblas”, un bâtiment pré-moderniste de Josep Vilaseca. La figure de cet être inexistant séduisait énormément les modernistes pour être un être exotique.

Cinta Blanch Only-apartments Author
Cinta Blanch


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