R.L. France-Antilles Martinique
Mme Marine Le Pen a lancé une polémique, hier, en dénonçant le fait que des personnes incarcérées peuvent bénéficier de permissions de sortie pour mettre leur bulletin dans l'urne aux prochaines élections.
Jusqu'à hier, seuls 11 des 925 détenus (chiffres du 1er mars) du centre pénitentiaire de Ducos avaient effectué des demandes pour pouvoir voter lors de l'élection présidentielle des 21 avril et 5 mai prochain. (Photo archives)
Des détenus qui sortiraient de prison, en masse et de façon exceptionnelle, pour aller voter aux deurs tours de l'élection présidentielle ? Hier matin, invitée sur Europe 1, Marine Le Pen a cru bon de lancer un pavé dans la mare. La candidate du Front national à l'Elysée a dénoncé les permissions de sortie accordées aux détenus pour aller voter à la présidentielle, en demandant « combien vont retourner dans leur cellule » aux soirs des 22 avril et 6 mai (NDLR : 21 avril et 5 mai aux Antilles). En vertu d'un décret de novembre 2007 (lire ci-contre), certains prisonniers peuvent, en effet, prétendre à bénéficier d'une permission de sortie exceptionnelle pour déposer leur bulletin dans l'urne. Un droit mais pas une obligation, a aussitôt réagi le ministère de l'intérieur hier. Les détenus peuvent « demander au juge d'application des peines une permission de sortie mais c'est au magistrat, ensuite, d'analyser « la situation au regard de (leur) personnalité, de la gravité des faits qu'ils ont commis, de (leur) dangerosité, de (leurs) garanties de réinsertion » , a précisé Bruno Badré, le porte-parole. TROIS POSSIBILITÉS POUR LE VOTE DES DÉTENUS. La suite : http://www.martinique.franceantilles.fr/actualite/faitsdivers/a-ducos-aussi-quelques-detenus-vont-voter-152966.php