[Critique Cinéma] I wish-Nos voeux secrets

Au Japon, sur l'ïle de Kyushu, deux frères sont séparés après le divorce de leurs parents.Koichi souhaite par-dessus tout que sa famille soit à nouveau réunie - même si cela doit passer par l'éruption dévastatrice d’un volcan ! C’est le vœu qu’il émet lors d’un voyage clandestin , au cours duquel il retrouve son frère…

I Wish nos voeux secrets de Kore-Eda Hirokazu Avec : Koki Maeda, Ohshirô Maeda, Ryôga Hayashi Sortie Cinéma le 11/04/2012 Distribué par Wild Side Films / Le Pacte Durée : 128 minutes Genre : Drame, Comédie Film classé : - Le film :

Si le pastel s’appliquait au cinéma, Hirokazu Koreeda en serait l’un de ses éminents représentants. Un courant peu porteur à l’heure actuelle surtout que le cinéaste en adoucit les contours par une petite musique diaphane, qui entre le conte et la légende marque le tempo de ce film rare.

Un peu trop idyllique, peut-être, mais ô combien subjuguant par la candeur de ses interprètes, des enfants le plus souvent, confrontés au monde des grands, qu’ils accaparent de bien belle façon.

Koichi, 12 ans, vit ainsi avec sa mère, loin de son père et de son frère. Une famille décomposée avec laquelle on fait avec, jusqu’au jour où les deux garçons décident de se rejoindre. Leur secret espoir est de réunir les parents. Ils font alors un vœu …

Je n’irais pas plus loin dans l’évocation de ce récit qui va bien au-delà des apparences : la première partie du film est surtout consacrée au quotidien de chaque protagoniste. On suit notamment l’étonnant Koki Maeda  (Koichi) dans ses pérégrinations familiales, partagé entre une mère aimante et des grands parents magnifiques.

Ainsi quand il lui faudra entreprendre son périple initiatique, en quête de la réalisation de son vœu, se sera  avec la complicité du papy. Avec ses deux autres copains d’aventure, Koichi possède l’énergie tranquille, et une détermination à toute épreuve. Au point de regarder les parents avec l’indulgence « des gens qui savent… ». Les enfnants ne jugent pas, bien au contraire, mais les accompagnent dans leur difficile parcours d’adulte. J’ai ainsi beaucoup aimé la relation entre Koichi et sa maman qu’interprète sobrement Nene Ohtsuka. Ryunosuke, le frère cadet est lui aussi d’une très belle composition sous les traits du jeune Ohshirô Maeda , face à un père musicien, bien sympathique (Joh Odagiri).

Le bon sens est de mise, et la mise en scène s’en inspire.

En bref

Le film

C’est un film à tiroirs qui va de l’enfance aux adultes, et vice et versa, sans réel frontière, si ce n’est l'inversement des caractères. Il faut savoir prendre le temps de goûter ce joli conte sur l'enfance qui regarde les grands avec une condescendance bienveillante.