Passage obligatoire des touristes et symbole de la capitale française, elle trône à l'extrémité du Champ de Mars, les pieds dans l'eau. Le vent, la pluie et les guerres n'ont pas vaincu cette géante de fer, la tête dans les nuages.
1/ Pilier sud: escalier ( 1650 marches); centrale hydraulique.
2/ Pilier nord: ascenseur électrique.
3/ Piliers est et ouest: ascenseurs hydrauliques.
4/ 1er étage (57 m) : ouvert de 10 h à 23 h toute l'année
5/ Restaurant avec bar et salon de thé.
6/ 2e étage (115 m) : ouvert de 10hà23 h toute l'année.
7/ Restaurant, grill room, bar.
8/ 3e étage (276 m) : ouvert de 10 h à 17 h 30; fermé de novembre à mars.
9/ Sommet: antenne de télévision.
Chaque jour, des milliers de cars déversent devant ses quatre piliers, tels des offrandes, des curieux du monde entier, presque en transe à l'idée de poser le
regard sur cette étrange construction centenaire.
Sept millions de visiteurs sont prêts à gravir chaque année les 1.665 marches pour atteindre les trois étages de la Tour. Et depuis son ouverture au public en 1889,
236.445.812 personnes lui ont déjà rendu visite.
Comme le bon vin, la création de Monsieur EIFFEL se bonifie en vieillissant. Elle séduit davantage aujourd'hui qu'il y a cent ans. Son culte est mondial. Avec
ses 324 mètres de haut (avec son antenne), son apparente immortalité, la muse des artistes et stars de cinéma s'est rendue incontournable.
En 1886, à la présentation des projets concernant la création d'un édifice de 300 mètres de haut pour prouver la grandeur de la République française à l'Exposition
universelle de 1889, la proposition de Gustave Eiffel s'impose face à celle de Jules Bourdais. Concurrent sérieux, ce dernier comptait construire un phare monumental en pierre.
Mais le fer l'emporte, plus résistant au vent, plus léger, moins onéreux et plus maniable. C'est la première victoire de la Tour. Rapidement, elle riposte face à ses détracteurs, éminents intellectuels et écrivains de l'époque, signant à plus de dix une pétition contre sa construction.
Sans aucun complexe, la Tour remporte ainsi la bagarre soulevée par ses formes. Rompant abruptement avec le style architectural classique, le titan de fer
fait scandale. "Monstre", "odieuse colonne de tête boulonnée", "cheminée d'usine", "lampadaire véritablement tragique", "squelette de beffroi",
l'innovante construction cumule les adjectifs désobligeants.
Au départ simple produit de la mégalomanie française, tour de Babel illustrant l'orgueil d'un peuple, elle subit les pires attaques des intellectuels. Son
architecture, absurde, faite de fer et de trous, de pleins vulgaires et de vides vertigineux, affole le sens esthétique.
Pourtant, dès 1889, les artistes s'intéressent à cette difformité du paysage architectural parisien.Georges Seurat, Rousseau le Douanier, Raoul Dufy er Marc Chagall la croquent, la chérissent, lui prêtent leurs palettes et recouvrent leurs toiles de sa silhouette macabre, décharnée, bien différente des édifices ronds et souples rappelant les courbes d'Aphrodite.
Leurs représentations transcendent alors les toiles et offrent à Paris son nouveau symbole universel, largement contribué par le travail de Robert Delaunay , aux tendances cubistes.
Robert Delaunay a 4 ans
quand elle est inaugurée (c’était en 1889), et 25 quand il commence à la peindre. Il s’intéresse au mouvement, à la lumière et à la modernité.
Il la représente une trentaine de fois, toujours sous une lumière et un angle différents. La «géante» se prête si bien à ses recherches sur les contrastes de la
couleur.
Comme un peintre cubiste, il fait entrer dans sa toile toutes ses facettes. A travers la structure ajourée du monument, il fait vibrer la lumière en de multiples
éclats.
Muse avant-gardiste, elle inspire alors poètes et écrivains au début du XXe siècle. Aragon comme Blaise Cendrars la cajolent, quand Jean Cocteau la nomme "belle girafe en
dentelle".
En grande partie grâce à l'adoption des artistes, le XXe siècle accueille à bras ouverts la Tour dans son paysage. Et l'ensemble des polémiques suscitées par son
utilité sont désormais enterrées. Car l'icône parisienne est un véritable produit d'appel touristique.
Elle accueille les visiteurs dans ses ascenseurs - au nombre de sept - et leur mitonne de bons plats dès le rez-de-chaussée. Au premier étage, Le 58 Tour
Eiffel, propose des menus abordables quand le deuxième niveau présente un restaurant gastronomique, Le Jules Verne, orchestré de main de maître par Alain Ducasse.
A 115 mètres au-dessus du sol, le cossu repas - entrée à la carte à partir de 54 euros, plat dès 66 euros et dessert à 26 euros pour des menus entre 85 et 200 euros
- ne manque pas de cachet.
Son modèle s'exporte et se décline sous mille visages : torchons, t-shirts, casquettes, coussins, porte-clefs, boules à neige, miniatures… En abandonnant les droits
d'auteur de l'image au domaine public, Gustave Eiffel s'est amputé d'une source considérable de gains. A titre d'exemple, les cartes postales de la tour Eiffel sont les plus vendues au monde,
avec plus de 5 milliards d'exemplaires depuis sa création.
Elle reste avant tout le ''symbole d'audace créatrice, (…) le geste moderne par lequel le présent dit non au passé''.
source: Sophie Lebeuf pour Evene.fr - Juillet 2009
La Tour Eiffel 360 º link et link
Le site officiel de la Tour Eiffel link
Tout savoir sur la Tour Eiffel link
Lire un petit texte d'Aragon sur la Tour
link
Découvrez les restaurants de la Tour Eiffel link
Voir aussi dans ce blog http://www.francofolies.es/article-la-tour-eiffel-nouveau-site-internet-64646094.html