4.
song :
les s adorables de Saskia, de mousse et de systèmes
dos à dos de cymbales
jouées douces
et sous la jupe du soleil le sexe du soleil
dans le même texte
la buée sure
des en fleurs
prunelliers
angst
d’avril
*
44.
ça commence par quelque chose de tout petit qui s’appelle la nuit et qui s’approche
il y a foule à la levée de son corps
les hérons lui prêtent leurs ailes dont les gris diurnes recèdent en faveur de grands battements noirs et les gravelots rasent la surface de la Loire
nombre de dernières fois argentées
il faut sans cesse changer de costumes et de frissons
et dans les îles je ne te dis pas les amours
mais la jungle des villes aussi est très belle, avec ses astringences, ses assourdissements de caoutchouc et ses berlines
c’est l’heure où nous nous séparons, toi pour flotter, l’allée est plus belle que le château, moi pour sombrer
[...]
*
15.
[...]
moi, quand je suis dans le mot
le treuil
du deuil
me descend loin
toi tu montes avec lui dans un rapport d’alouette
et suivent trois minutes de poussière argentée
Dominique Fourcade, Citizen Do, P.O.L, 2008, pp. 54, 95 et 65
.
.
.
Rose-déclic par Dominique Fourcade
“Jour bleu épais pétale de toi
Sers une amortie si c’est possible
Rose frein
Rose bombe à neutrons
Que tu bloques sur sa tige en même temps que tu l’accélères et qu’il se
déchaîne fort brutale rose de toutes les simultanéités
Roseeclabousse d’urine
rose des comme et des comme et des ainsi que Rose-déclic des
comparaisons précises machine à vertiges (qui montent de cette
incorruptible comparabilité de tout maintenant au sein du réel)
Rose à répétition
Rose nuit sur le monde j’appuie d’instinct j’appuye sur la pédale pour une
lecture plus vite
Question que je ne puis réprimer tu guides ma main vers le bouton du
siège éjectable
Pourquoi”
Recueil de poèmes Rose-déclic *, POL, 1984