genre: espionnage
année: 1973
durée: 2 heures
l'histoire: Suite à l'assassinat de plusieurs agents, James Bond est chargé d'enquêter sur Mr Grosbonnet, un caïd de la drogue. James Bond devra faire face au Dr Kananga, à sa voyante Solitaire et à son homme au bras d'acier.
La critique d'Alice In Oliver:
Vivre et Laisser Mourir, réalisé par Guy Hamilton en 1973, est donc le premier James Bond avec Roger Moore.
Pour l'anecdote, Roger Moore était l'acteur envisagé par Ian Fleming pour interpréter le célèbre agent secret dans la première adaptation de 1962.
Mais l'interprète était déjà très occupé par la série Amicalement Vôtre.
En dehors de Roger Moore, ce nouvel épisode de la série réunit également Jane Seymour, Yaphet Kotto, Bernard Lee, Geoffrey Holder, Clifton James, Gloria Hendrey et Lois Maxwell. Pour l'anecdote, les producteurs tenteront pendant longtemps de convaincre Sean Connery de reprendre le costume de James Bond.
En vain. D'autres acteurs seront également approchés, notamment Burt Reynolds, Paul Newman et Burt Lancaster.
Pour le reste, Vivre et Laisser Mourir tente de se démarquer des autres épisodes de la série via un nouvel acteur pour interpréter Bond pour l'occasion.
Ce choix séduira les fans puisque Roger Moore reprendra le rôle plusieurs fois. Visiblement, les producteurs ne veulent pas réitérer l'échec d'Au secret de sa Majesté, qui voyait George Lazenby prendre les traits du plus célèbre des agents secrets.
Toutefois, Vivre et Laisser Mourir semble diviser les fans de l'agent 007 puisque certains éléments bien connus de la série ne sont pas présents dans cet épisode.
Premièrement, M est le grand absent de ce nouveau film. Même chose pour les gadgets. Enfin, James Bond ne boit pas de vodka martini mais du bourbon whisky.
Voilà donc quelques détails pris au hasard qui désarçonneront les fans de la première heure.
Vivre et Laisser Mourir est donc un honnête cru de la saga qui marche clairement sur la black exploitation, très en vogue dans les années 70.
Si Roger Moore se révèle plutôt à son aise sous le costume de l'agent 007, le film pâtit d'un manque de scénario et d'une intrigue aux abonnées absentes.
Au niveau du choix des acteurs, le film est loin d'être irréprochable. Par exemple, Jane Seymour constitue une James Bond Girl plutôt fade.
Toutefois, Yaphet Kotto interprète un bad guy jubilatoire. Si le rythme du film est plutôt enlevé, Vivre et Laisser Mourir reste un cru mitigé mais délicieusement kitsch. Toutefois, après l'échec d'Au secret de sa Majesté, la saga semble avoir du mal à retrouver un second souffle. Un épisode assez moyen en fin de compte mais pas nul non plus.
Note: 10/20