Magazine Cinéma

Animatrix

Publié le 17 avril 2012 par Olivier Walmacq

Animatrix

Genre: courts métrages d'animation.

Durée: entre 5 et 10 minutes chacun.

Année: 2003.

La critique de Borat

Juste après la sortie de Matrix et juste avant d'entamer le dyptique Reloaded-Revolutions, les frères Wachowski ont fait une escale au Japon.
Histoire d'aller voir quelques grands noms de l'animation nippone. Les réalisateurs ont décidé de créer une série de 9 courts métrages avec différents réalisateurs.
Le premier est Le dernier vol de l'Osiris d'Andy Jones, réalisateur du bluffant à l'image mais soporifique à l'intérieur Final Fantasy: les créatures de l'esprit, et l'un des mecs aux effets spéciaux d'Avatar.
Seul court véritablement américain et en images de synthèse, il est scénarisé par les frangins.

Cette histoire se passe avant Matrix Reloaded et est le fil conducteur du jeu Enter the Matrix (qui met en scène Niobe et Ghost).
On y retrouve l'équipage de l'Osiris, pris au piège par des sentinelles et qui doit donner un message pour Zion, la dernière ville de la Terre.
Un court magnifique, d'une beauté incroyable (les progrès de Final Fantasy y sont pour beaucoup) et au dénouement dramatique.
A noter une simulation de combat sensuelle et dynamique qui ouvre le court.

Le seconde renaissance est un court en 2 parties, réalisé par Mahiro Maeda (Blue Submarine no 6) et scénarisé par les fréros.
Ce court est un incontournable, voire celui qu'il faut voir à tout prix dans les Animatrix. Pour la simple raison que ce second court raconte les origines de Matrix.
On y découvre un monde moderne où les hommes exploitent les robots. Mais quand un de ses derniers massacre son maître, les humains vont tous faire pour se débarasser d'eux. A leurs risques et périls... Un court splendide et incontournable, le plus violent aussi.

L'histoire de Kid est réalisé par Schinichiro Watanabe, réalisateur des séries animées Cowboy Bebop et Samouraï Champoo.
On y suit Kid, un adolescent que Néo guide vers la porte de sortie. Un court réalisé comme des dessins ou l'on remarque encore les traces du crayon.

Un style voulu par Watanabe et qui donne au film une vivacité incroyable. Kid réapparaîtra dans les 2 derniers Matrix, et en partie Revolutions.

Programme est écrit et réalisé par Yoshihaki Kawajiri, auteur du controversé Ninja Scroll. On se retrouve dans une simulation où 1 homme et 1 femme s'affrontent.
L'un d'eux veut revenir dans la matrice, l'autre rester dans le monde. Quelque chose qui rappelle le cas Cypher dans Matrix.
En tous cas, un court épique, d'une beauté incroyable et avec des décors médiévaux fantastiques.

Record du monde est écrit par Kawajiri et réalisé par Takeshi Koike. On y voit un sportif de haut niveau essayer de sortir de la matrice.
Comme vous avez pu le remarquer, beaucoup de courts sont consacrés à ce sujet. Celui-ci utilise de nombreux ralentis pour les scènes de course assez bien faites.
Le sportif essayera de faire comme Néo, de sortir de la matrice, mais échouera. Mais c'est aussi l'un des Animatrix les moins intéressants.

Au delà est écrit et réalisé par Koji Morimoto (Robot Carnival et Memories). Une jeune fille cherchant son chat, finit par atterrir dans un immeuble, qui est en fait un bug de la matrice. Rappelez vous cette scène où Néo croit voir 2 fois un chat noir dans Matrix. Morimoto a voulu en parler un peu plus avec ce court assez fantasque et beau, montrant un défaut de la matrice.

Une histoire de détective est écrit et réalisé par Schinichiro Watanabe. Un détective tente de trouver Trinity et se retrouve pourchassé par des agents.
Watanabe revient à l'ambiance de Cowboy Bebop, alignant multiples clins d'oeil aux films noirs et le polar en général. On retrouve du jazz, déjà présent dans la série.
La mise en scène est très bonne et on en apprend un peu plus sur la Trinity d'avant Matrix.

Matriculé est écrit et réalisé par Peter Chung, créateur de la série animée Aeon Flux (qui a eu droit à une adaptation live avec Charlize Theron,en 2005).
Un groupe de survivants essaye de mettre les machines dans leur camp. Si l'animation est belle et les machines assez fascinantes, ce dernier court souffre d'une trop grande longueur, et est finalement le plus inutile des Animatrix. Du remplissage,quoi.

Une série de courts métrages autour de Matrix, très interessante.

Note pour l'ensemble:18/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines