A la première lecture, ça gratte... Voilà un personnage qui sort d’on ne sait où, qui s’installe dans un hôtel et se promène de façon bien inquiétante dans ce village rural du sud de la France. Pourquoi parle-t-il ainsi de musique, pourquoi prend-il à partie le photographe du village, pourquoi regarde-t-il ainsi les enfants ? On pense à tout les scenarii y compris les plus atroces avec une tension palpable.
Et pis, petit à petit, par petites touches, Bézian nous apporte des éléments de réponse. Et si l’on comprend la thématique, on a besoin des dernières pages pour bien ressentir le livre.
Reste à relire la bd avec l’œil qui sait. Tout est différent, tout est poésie, tout est fluide. Et finalement, la musique n’est là que pour mieux se souvenir des petits bruits de fond.
Le dessin est brillant. Dans un décor très réaliste, il pose un personnage aux traits figuratifs tel un fantôme. Tantôt immense, tantôt fragile.
Un livre dont on se souviendra...