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Mais sinon on peut être très sympa et ne pas aimer l’art contemporain by Prune AB

Publié le 18 avril 2012 par Pointofview @ptofvw

On attendait ça depuis 10 mois. Des murs sont tombés, le Palais de Tokyo s’est agrandi (passant à 22.000 m carrés).

En attendant sa réouverture officielle, le palais a (entre)ouvert ses portes les 12 et 13 avril. Cette brèche a permis d’apercevoir ce que sera le nouveau Palais : un lieu modulable & innovant, décomplexé & branché, qui accueille toutes les formes de création pourvu qu’elles soient contemporaines. Joie.

L’opération n’a pas été tellement teasée, pourtant dès jeudi à 20h,  plus de 100 mètres de bonnets St James étaient Avenue du Président Wilson. Yeux et oreilles grands ouverts, sens en éveil, prêts à bouffer du surréaliste, de l’improbable, de l’artistique. En attente d’exploration de nouveaux comportements, de nouvelles formes, de nouveaux langages, de nouvelles beautés. Oui Madame.

Une fois pénétrés les entrailles du lieu, l’expérience émotive et artistique s’offre à nous. C’est dans sa nudité la plus extrême que le nouveau Palais de Tokyo s’est ouvert au grand public. Les structures sont apparentes. Les matériaux sont bruts (du béton et du métal).  L’espace est gigantesque, froid.

Le palais a agité l’art contemporain durant 30 heures non stop d’expos, performances, concerts, conférences et happenings. Grande place à l’imaginaire, audace, liberté, ouverture du champ des possibles, évincement des limites. Chacun a vécu l’expérience de manière singulière.

On retiendra notamment Introspection, la non pièce mise en scène par Gwenaël Morin (texte de Peter Handke). Des confessions amères autour du « je », allant des obligations et devoirs de l’individu depuis sa naissance et qui le conditionnent au sein de la société, jusqu’aux perversités, actes manqués, interdictions, transgressions qui jalonnent sa vie. Des confessions scandées dans une cadence rythmée, fulgurante. Ces aveux sonnent comme une intrusion dans notre propre vérité et invitent  à une réflexion autour de son propre Je. Une performance troublante, prenante, scotchante.

C’est une grosse claque que le Palais de Tokyo nous a prodigué durant deux jours avec la multiplication des territoires artistiques. Art en train de se faire. Art audacieux. Art qui intrigue, qui amuse, ou dérange.

Mais sinon on peut être très sympa et ne pas aimer l’art contemporain by Prune AB

Mais sinon on peut être très sympa et ne pas aimer l’art contemporain by Prune AB

Crédit photo: CNDProd1

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Exposition à ne pas manquer et qui marque la réouverture officielle du Palais de Tokyo : La Triennale – Intense Proximité, du 20 avril au 26 août.

L’occasion de découvrir les nouveaux lieux pour ceux qui ont loupé l’(entre)ouverture.

Prune AB


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