Depuis le temps que je voulais chroniquer leur dernier album, The Great Escape Of Leslie Magnafuzz, leur passage à l’Iboat tombait à pic. Parce qu’autant Radio Moscow sur disque, ça déchire, mais alors en live c’est encore mieux. Généralement présenté comme un power trio de l’Iowa, Radio Moscow n’est autre que l’œuvre d’un seul individu, le jeune et chevelu Parker Griggs, considéré comme certains comme le meilleur guitariste actuel, rien que ça. Sans aller jusque là, Radio Moscow ne ment pas sur la marchandise et propose selon ses mots de la Psychedelic blues music for your soul.
Il fait chaud à l’Iboat pour l’occasion bien rempli par une foule bigarrée toutes générations confondues. Les anciens (entendons nous sur les plus de 40 ans) ont du venir pour retrouver les réminiscences assumées du MC5 et de Jimi Hendrix qui hantent tous les titres du groupe depuis leur début. C’est d’ailleurs le petit reproche que je leur ferais, ce côté monomaniaque dans le son, chaque titre ressemblant étrangement au précédent, qui lui-même ressemble irrémédiablement à une face B de Jimi.
Mais sinon c’est impeccable et l’on prend un grand pied de rock n’ roll. La section rythmique (Zach Anderson & Cory Berry) est phénoménale, c’est rempli de break, de wah wah, de fuzz, et le prodige Griggs derrière son rideau de cheveux nous montre tout ce qu’il est humainement possible de faire avec une Stratocaster. Volontairement rétrograde et ancré dans les 70’s, Radio Moscow est en tous cas ce qui se fait de mieux dans le genre aujourd’hui.
Le site officiel et celui de l’Iboat
Extrait live de leur passage à Paris :