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Sur la piste du Marsupilami (2012) de Alain Chabat

Publié le 19 avril 2012 par Flow

Sur la piste du Marsupilami.

(réalisé par Alain Chabat)

Houba houba?

 

 

Il n' y a que Alain Chabat pour avoir des idées aussi farfelues. Personne ne pensait adaptable la bande dessinée de Franquin. Le Marsupilami est une de ces œuvres dont le pouvoir vient de son format. Et pourtant, le Nul ne s'en sort pas si mal.

 

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Quand Dan Geraldo, reporter en quête de scoop, arrive en Palombie, il ne se doute pas qu’il va faire la plus incroyable des découvertes… Avec Pablito, guide local plein de ressources, ils vont aller de surprise en surprise au cours d’une aventure trépidante et surtout révéler une nouvelle espèce extraordinaire: Le Marsupilami, animal mythique et facétieux!!!

 

On pouvait lire partout sur la toile, lorsque la sortie du film a été annoncé, que Alain Chabat courrait à la catastrophe industrielle. Je dois avouer que cette idée d'adaptation m'a bien fait rire mais je l'avais quelque peu oubliée.

 

On ne pouvait espérer un chef d'œuvre mais il faut reconnaître que l'acteur/réalisateur ne s'en sort pas trop mal et ce malgré un concept assez ridicule. Bien évidemment, tous les tics de la grosse comédie française populaire sont là (j'imagine que Chabat n'a pas eu vraiment le choix): humour lourdaud, émotions, bons sentiments et guests en pagaille venant de la TV ou des succès récents. De Fred Testot à Jamel Debbouze, en passant par Géraldine Nakache (transparente), ils sont venus faire coucou à la caméra. De ce côté-là, ça reste acceptable car le défilé est assez restreint, on est loin de l'indigestion du dernier Asterix pour ne citer que lui.

 

Pourtant, en acceptant ces contraintes, il y a moyen de passer un excellent moment. Et ce pour deux raisons. D'une part, ce que j'appellerai la Alain Chabat's touch. On retrouve ici l'esprit de l'excellent Asterix et Obelix mission Cléopâtre. Des délires régressifs totalement crétins mais assumés provoquant une hilarité peu contenue et une bonne humeur communicative. Et puis je ne résiste pas à la mimique abrutie du réalisateur qui me rappelle avec nostalgie la puissance comique de Les Nuls. Il y a un peu de ça aussi dans ce film (les pubs débiles). Bref, le long-métrage est assez délirant (malgré un gros coup de mou vers la moitié) et on se souvient de chacun d'entre eux après la projection (la prophétie reste mon favori).

D'autre part, la bonne humeur des acteurs fait beaucoup pour la réussite du film. Ils se font plaisir et ça se voit. Du coup, on ne peut que s'amuser avec eux. Fred en ersatz de Hitler c'est drôle, Timsit en garde sadique c'est forcément excellent, le duo Chabat/Debbouze c'est irrésistible. La palme revient à Lambert Wilson en dictateur déjanté qui nous offre le plus beau morceau de bravoure vu au cinéma ces dernières années. Ne pas se laisser emporter par les facéties de tout ce beau monde venu partager son enthousiasme avec le public, c'est être insensible.

 

 

Bref, on passe un bon moment en compagnie de tous ces comédiens (et du Marsupilami, par ailleurs, réussi visuellement mais plus prétexte que moteur fictionnel) même si le résultat n'atteint jamais la puissance de son deuxième film et qu'il n'y a pas de raison de s'écrier Houba-Houba en sortant de la projection.

 

 

 

Note:

pastèque commune


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