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Le "Casino*" au 120 Champs-Elysées de la grande cocotte italienne Guilia Bénini dite La Barucci

Par Bernard Vassor

Par Bernard Vassor 
  Cette célèbre coutisane née en Toscane vers 1837 morte phtysique comme beaucoup de ses consoeurs ( la belle Rosalie Sergent la reine Pomaré, la sentimentale Marie Duplessis, et Esther Duparc l'aînée de cinq soeurs toutes vouées à la galanterie)  après le siège de Paris en 1871.. Son appartement somptueux du 120 Champs Elysées contribua grandement à sa célébrité. D'une "beauté saine et plantureuse, sa gorge haut placée, son corps de déesse, son teint chaud, ses yeux magnifiques. En 1863, elle était la maîtresse (de coeur ?) d'Aurélien Scholl. Le Journal des Goncourt note à la date du 8 novembre : "Il (Scholl) tient à nous démontrer sa nouvelle maîtresse, La Barucci, et nous invite, de manière à ne pouvoir refuser à  dîner ce soir chez elle : -Vous verrez mon cher, un luxe... (...) C'est dans le quartier des grandes filles au n° 120 de l'avenue des Champs Elysées qu'elle demeure à un premier dont les volets laissent filtrer les lumières d'une fête. Le luxe, le faste s'annoncent dès la loge du portier." Beaucoup d'éléments de décoration et de mobilier démontrent l'ancienne liaison avec l'empereur des lettres N gravées sur des coupes d'argent, des velours avec la même marque et sur une pièce d'argenterie de Froment-Meurice, la mention Napoléon III................  Les Goncourt poursuivent : "La Barucci est une femme assez grande, mince et svelte. Elle a de grands yeux noirs, un air de bonté vive, les traits de la petite beauté italienne, ce joli parler d'une étrangère qui estropie le français. (..) Après le dîner la Barrucci qu'on pourrait baptiser bête eet bonne, nous mène voir sa chambre à coucher. C'est une grande boite toute capitonnée, ouvragée, frangée--un de ces prodigieux ouvrages de tapissier dont on ne peut imaginer le prix. (...) Puis on rentre au salon et comme on ne sait trop que faire, on demande à visiter, comme lieu historique, le lieux où s'est déroulé l'affaire Cazaldo. (...) Enfin les goncourt concluent : "Et pourquoi toutes ces adorations ? Voilà quelques hautes courtisanes qu'il m'est donné de connaître. Aucune pour moi ne sort de la classe des prostituées. Elles ne vous donnent pas autre chose qu'une femme de bordel. Aucune, jusqu'ici ne m'a paru d'une race supérieure à celle de la femme du trottoir. Je crois qu'il n'y a plus de courtisanes et que tout ce qui en reste sont des filles"  .......................... *A l'origine, le casino était une maison de plaisir doublée d'une maison de jeux clandestins (un tripot) à Venise au début du XVII° siècle. Son surnom était parfois orthographié "Barrucci" Mise à jour le 20/04/2012

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