Magazine Culture

L'avis des libraires

Par Obc
  • Le choix des libraires : Choix de Joël Gastellier de la librairie L'ÉTOILE POLAR à NANTES, France - 16/03/2012

«Autrefois de Versailles, Nous venait le bon goût, Aujourd'hui la canaille, Règne et tient le haut bout.»
Cette épigramme résume assez bien l'atmosphère de décadence qui accompagna le règne de Louis XV et dont Jean-François Parot nous a longuement entretenus à travers les enquêtes de son Nicolas Le Floch. Olivier Barde-Cabuçon quant à lui choisit l'année 1759 pour lancer sa série d'enquêtes menée par le chevalier de Volnay et bien que «Casanova et la femme sans visage» ne s'embarrasse pas d'apostilles, ce roman parvient à faire revivre une époque et nous en restitue l'air du temps. Une époque où l'on jouait au cavagnole, au pharaon ou encore au biribi, un temps où Paris regorgeait d'espions et autres mouches au service du pouvoir. Un pouvoir justement qui se trouve être incarné par un roi à la morale douteuse (O tempora ! O mores !), incapable de gouverner et qui, malgré les croyances du parti dévot, n'a guère eu besoin de la Pompadour pour découvrir la luxure. Paradoxal siècle des Lumières qui voit ainsi émerger les encyclopédistes tandis que chacun est prêt à croire aux chimères de l'alchimie. Le crime commis sur l'une des perruquières du roi va donc expédier le commissaire aux meurtres étranges qu'est Volnay dans les coulisses de la royauté qui ferraille déjà contre les ferments de révolte véhiculés par certaines confréries. Force est de reconnaître l'érudition gourmande d'Olivier Barde-Cabuçon qui nous gratifie en outre d'un intéressant portrait de Casanova prompt à aiguillonner un chevalier de Volnay plus complexe qu'il n'y paraît. Imbriquant avec habileté l'intrigue romanesque dans ce cadre historique, l'auteur tisse une enquête inaugurale aussi épique que feuilletonesque non sans souligner la réalité sociale de l'époque en nous rappelant que «... si la pensée n'a pas le droit de circuler librement, il n'y a aucune liberté. Or, nos puissants ne veulent pas de cela car plus les gens pensent et plus ils sont intelligents, ce qui contrevient à leurs desseins d'assujettissement sur eux.»

  • Le choix des libraires : Choix de Nadège Badina de la librairie BIRMANN MAJUSCULE à THONON-LES-BAINS, France - 27/01/2012

On ne badine pas avec Casanova !
Pour l'épisode inaugural de sa série policière historique, Olivier Barde-Cabuçon fait fort : sous sa plume, Casanova le Vénitien, pantin aux multiples facettes, ne serait qu'un simple témoin ? Mais pas des moindres !
Une douce soirée de 1759. Une femme dont la peau du visage a été arrachée est retrouvée dans Paris. Un jeune et grand garçon à la mine plutôt agréable mais au regard sombre et au maintien sévère est chargé de l'enquête : Volnay, le commissaire aux morts étranges. Anobli et fait chevalier par le roi lui- même, après l'avoir sauvé lors de l'attentat de Damiens, il est reconnu pour ses moeurs irréprochables, mais n'en est pas moins surveillé de près par Sartine, lieutenant criminel de Paris. Quand il subtilise une lettre au poinçon royal retrouvée sur le cadavre, il se voit dorénavant affublé d'un compatriote inattendu, témoin de ce larcin : Casanova lui-même. Avec ce crime qui pourrait impliquer la Pompadour voire même Louis XV en personne, Olivier Barde-Cabuçon échafaude une enquête policière singulière. Plongeant au coeur des rouages d'un royaume où personne n'est à l'abri de personne, hormis le roi, il dresse le portrait d'une époque entre despotisme et chimères, ajoutant ainsi l'érudition au plaisir de le lire. Sous nos yeux se dessine alors une société qui n'a rien à envier à nos contemporains : avide de châtiments et avare en compliments. Au milieu de cette ténébreuse atmosphère, il fait jaillir un duo d'enquêteurs aussi douteux qu'efficace : ce fameux Volnay et ce non moins fameux Casanova. Olivier Barde-Cabuçon est adroit en écriture, leur prêtant un langage d'époque commun, il n'en oublie pas pour autant leur excentricité personnelle transformant Casanova en parfait flagorneur et Volnay en invétéré méfiant. Leur intérêt restera toujours individuel ; les femmes pour l'un, l'esprit des criminels pour l'autre ; mais leur but est partagé : démasquer le meurtrier de cette jeune perruquière du roi. A eux deux, il leur fait porter l'enquête avec forfanterie et intelligence jusqu'à son aboutissement inattendu. Car, si les indices se dévoilent assez rapidement, jusqu'à la fin le suspens perdure. Le pitre n'est pas forcément celui que l'on croit ! Avec cette femme sans visage, Olivier Barde Cabuçon a magistralement ajouté une corde à l'arc de Casanova.

Cultura (Mandelieu) Laurent

S’il fallait trouver un ancêtre français à Sherlock Holmes, ce serait sans doute le chevalier de Volnay, commissaire aux morts étranges, qui officie pour le roi Louis XV en cette année 1757. Une femme assassinée et inexplicablement défigurée, une mystérieuse lettre qui passe de main en main, et voilà que se met en place une intrigue digne des plus grands enquêteurs. Car dans ce Paris du XVIIIe siècle où se côtoient les haillons du peuple et les perruques poudrées des courtisans, les luttes d’influences sont féroces. Contre le roi débauché et sa fidèle marquise de Pompadour, complotent en ordre dispersé parti dévot, francs-maçons et une inquiétante société secrète aux membres fanatisés. 

Olivier Barde-Cabuçon met en scène avec une évidente jubilation et une réjouissante maîtrise du suspense des personnages hauts en couleurs, dans une enquête aux multiples rebondissements. Amours, traquenards et trahisons se succèdent à un rythme soutenu, dont l’enjeu n’est rien moins que le devenir du royaume ! Rien d’étonnant à retrouver au cœur de ce bal des manipulateurs l’illustre et retors Casanova.

Librairie Pantoute (Quebec, Canada), Marie-Pierre Laëns

Armé d’une écriture fluide, d’un sens des dialogues exceptionnel, d’une intrigue criminelle captivante et d’un personnage principal haut en couleur, le commissaire aux morts étranges, Olivier Barde-Cabuçon fait une entrée fracassante dans la sphère élitiste des grands détectives de l’histoire.
Dans cette première enquête criminelle, le jeune Volnay, qui vient de se voir attribuer la fonction de « commissaire aux morts étranges » par Louis XV, et son non moins étrange collaborateur, le moine défroqué et légiste, vont devoir collaborer avec un Casanova témoin du crime très en verve, libertin, séducteur et roublard, et avec une jeune et troublante aristocrate italienne tournée vers les sciences, Chiara.
Les personnes historiques sont présentés sous un jour inédit : la personnalité morbide et tourmentée de Louis XV ou celle, plus complexe et subtile, de la marquise de Pompadour, viennent émailler le récit de vraisemblance. Quant au mystérieux — et presque légendaire —, Comte de Saint-Germain, Olivier Barde-Cabuçon y va de son hypothèse et cela semble plausible… Les rebondissements sont nombreux et l’on est tenu en haleine jusqu’à la fin. Parfait!
L'armitière (Rouen) par Céline T, 3 mars 2012

  Une riche et foisonnante enquête qui nous plonge dans le Paris du XVIII... avec ses alchimistes, ses sociétés secrètes, ses femmes légères et un Casanova au meilleur de sa forme ! J'espère que cette série va avoir du succès et que l'on retrouvera vite le Chevalier de Volnay dans de nouvelles aventures.

Decitre Lyon Part Dieu (Florent)

Un polar talentueux sous le règne de Louis XV
Deux personnages principaux complètement antagonistes qu'une vraie barrière morale sépare s'intéressent à un même crime. L'un, Volnay, est inspecteur "aux morts étranges", nommé à son poste après avoir sauvé la vie d'un roi qu'il hait. Le second, Casanova, est un témoin bien encombrant, à la fois opportuniste, fouineur et séducteur. Pour couronner le tout, la défunte au visage arraché portait une lettre royale.
L'enquête devient rapidement l'objet de toutes les convoitises, tenants du pouvoirs ou comploteurs.
La richesse du roman se déploie dans une intrigue habile et des portraits au vitriol des grandes figures historiques, d'un Louis XV libidineux et prédateur, d'un Sartine arriviste et impitoyable à l'ambiguïté d'une marquise de Pompadour maquerelle et protectrice des libertés intellectuelles, en passant par les intriguants Saint-Germain et Casanova.
Un foisonnement dépaysant et rafraichissant, pour tous les amateurs de polar historique ! ! !

Librairie l'Odyssée (Saint Malo)

Casanova et la femme sans visage risque de donner des sueurs froides à Jean-françois Parot ! En 1757, une femme est retrouvée morte en plein Paris, totalement défigurée. Cette enquête est confiée à Volnay, nommé récemment commissaire aux morts étranges par le Roi lui-même. A lui de résoudre ce crime inexplicable, aidé pour cela d’un moine hérétique adepte des autopsies. Mais les choses se compliquent et l’enquête se transforme vite en un dangereux panier de crabes : une lettre portant le sceau du Roi est retrouvée sur la défunte, laquelle semble faire partie de l’entourage de la Cour. La marquise de Pompadour décide d’y mettre son grain de sel, pendant que dans l’ombre s’agite une société secrète qui rêve de renverser la monarchie. Il ne manquait plus que Casanova s’en mêle !

Ce roman policier historique d’Olivier Barde-Cabuçon est irrésistible ! Les dialogues sont piquants, la langue n’est pas en reste, et la reconstitution de cette époque monarchique, un rien décadente, dont le pouvoir s’effrite est brillante.Le début réussi d’une série très prometteuse

Librairie Le Grenier (Nicolas)

Dans le Paris du XVIII ème siècle, une femme est retrouvée sans vie. Volnay, commissaire aux morts étranges, se charge de l'enquête. Secondé par le non moins célèbre Casanova, il va se frayer un chemin jusque dans les coulisses de Versailles. Au plus près de la Pompadour et de Louis XV, notre chevalier va devoir ruser pour mener à bien ses investigations.

Des descriptions courtes qui font rêver et voyager dans ce Paris monarchique. Un vrai plaisir de découvrir les moeurs et la vie de l'époque à travers une écriture qui est belle et fluide. Une première enquête qui inaugure le début d'une série prometteuse.

L'avis des bibliothèques : coup de coeur de la bibliothèque de la ville de Crolle :

Casanova et la femme sans visage, Olivier Barde-Cabuçon, Actes noir
1759. Une femme sans visage est retrouvée dans Paris. Volnay, le "commissaire aux morts étranges", se charge de l’enquête. Surveillé de près par Sartine, qui voit d’un mauvais œil ce policier hors normes, Volnay, secondé par un moine étrange et Casanova lui-même, remonte la piste d’un crime qui pourrait impliquer la Pompadour et jusqu’à Louis xv en personne Un polar historique très documenté, une enquête aux multiples rebondissements, où l’on retrouve un Casanova « humanisé ».


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