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Barcelone – Real Madrid: 42e but pour un 32e titre

Publié le 21 avril 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Barcelone – Real Madrid: 42e but pour un 32e titre

Enfin un Clasico qui compte! Parce qu’on s’en fou de la Coupe du Roi, parce que le Barça était intouchable en Liga les années précédentes, parce que les deux confrontations de la Champion’s League étaient atroces. Là, c’est une vraie finale. Soit les catalans l’emportent et relancent le championnat (enfin le duel…) soit le Real s’envole vers le titre. Ni plus ni moins.
Drôle de préparation cependant pour les deux équipes qui restent sur une défaite pas forcément attendue chacune en demie-finale de LDC cette semaine. Mourinho s’en moque et renvoie le même onze au front. Oui, avec Coentrao. Guardiola aussi joue la surprise mais à l’envers en laissant une nouvelle fois Piqué sur le banc et en envoyant le jeune Tello sur l’aile gauche de l’attaque ainsi que Thiagodans l’entrejeu à la place de Fabregas.

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On vous le dit ? Vraiment ? Et bien Barcelone garde le ballon et Madrid coure derrière. Pas une surprise. Ce qui l’est plus, c’est que les Merengues jouent haut mais ne pressent pas le porteur du ballon. Comme Chelsea mercredi, les blancs jouent sur l’anticipation des passes et ça fonctionne une nouvelle fois. Les premières incursions sont madrilènes, Ronaldo a mis les cannes de feu et bouffe la ligne blanche sur le coté pour faire sortir Puyol de l’axe. Pas con. C’est d’ailleurs CR7 qui se procure la première occasion sur corner avec une belle tête et une parade de Valdes qui l’est tout autant.
Barcelone évolue sur un faux rythme, ne trouve pas bien les espaces, bien gêné par le placement des boys de Mourinho. Et sur un nouveau corner, le Real ouvre le score par Khedira sans qu’on puisse crier au scandale. C’est pas irrémédiablement mérité non plus mais ça récompense au moins l’esprit tactique.
Les Blaugranas comprennent alors l’enjeu du match et se décident enfin à accélérer le mouvement. Sur une merveille de passe de Messi, profitant de la seule erreur de la défense du Real dans cette première période, Xavi bute à bout portant sur Casillas et voie sa frappe frôler finalement le poteau. A vrai dire, ce sera la seule occasion nette de Barcelone sur la mi-temps. S’ils gardent bien le ballon et s’approchent de la surface adverse, ils ne parviennent pas à mettre en péril le but de San Iker. En même temps, il faudrait peut être dire à Xavi un jour qu’il peut tirer à vingt mètres, il se fera pas mal au pied.
Le Real de son côté essaie d’exploiter la moindre faille en contre. Quand c’est Ozil qui part ça va, mais quand c’est Di Maria, ça avorte plus vite qu’une actrice porno roumaine. Dommage. Bizarrement, on ne ressent pas une grande transcendance des bleus et rouges, restant assez sûrs d’eux et de leur coup. Au point même de laisser le petit Tello essayer de faire la différence tout seul en fin de mi-temps. Pas forcément ce qu’on attendait de ce match, ni comme réaction après le but…

D’ailleurs on retrouve le même Tello d’entrée de deuxième période par deux fois. Première: pêché de gourmandise. Seconde: nullité. Seul à dix mètres, le mec envoie une bakayokade trente mètres au-dessus et à côté. Quelqu’un a des nouvelles de David Villa ?
Madrid continue son petit bonhomme de chemin, entre bon placement défensif et situations d’attaque un peu trop vite gâchées en début de seconde mi-temps. Mais excès de vanité ou pas, le Real va commencer à trop vouloir gérer son pécule alors que l’on en est à peine à l’heure de jeu. Un petit jeu assez dangereux contre ces types-là. Du coup, évidemment, les catalans récupèrent bien plus haut et commencent à bien mettre en place leur célèbre transversalité. La Maison Blanche casse de plus en plus le rythme, Guardiola en a marre et sort Xavi (!) pour Sanchez. Un électrochoc ?
Bah ouais. Vingt secondes après, le chilien profite d’un cafouillage pour mettre le ballon au fond. Le « philosophe » (dixit Ibrahimovic) est un putain de génie.
Du coup Barcelone et son stade s’enflamment et partent à l’abordage afin de renverser la vapeur. Mauvais plan. Ozil donne un amour de ballon dans la profondeur pour Ronaldo qui ne se fait pas prier pour inscrire son 42e but en Liga. Une question se pose alors. Pourquoi à 0-1 le Barça l’a joué tranquille alors qu’il s’est précipité à 1-1 ? La pression ?
A un quart d’heure de la fin, le championnat est quasi plié. Et d’ailleurs Barcelone semble résigné, ou plutôt tourné vers la demie finale retour de mardi qui se révèle être d’une importance capitale du coup. On est même plus proche d’un 3-1 que d’une égalisation quand Benzemamange un contre à 4 contre 3 en la jouant perso. Les dix dernières minutes sont totalement anecdotiques, le Real joue la montre, c’est de bonne guerre. Sept points, quatre journées, Madrid tient son titre. Ou presque.

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Face à un Barça sans grande conviction, le Real va chercher ses trois points en ayant fait et bien fait le taf’. En leader quoi. Maintenant les deux équipes sont tournées à mardi et mercredi et peut être, il y a quand même de fortes chances, se retrouveront-elles une fois de plus dans un mois pour la finale des finales sur le toit du monde. Il faudra que Barcelone trouve un second souffle d’ici là ceci dit, on leur conseille vivement hein…

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LES NOTES

BARCELONE
.Valdes (/): Voir note de mercredi

.Alves (5): Il a complètement oublié de défendre, mettant ainsi son équipe bien dans la merde, obligeant Puyol à dézoner.

.Puyol (5.5): Sur l’homme, il a été impeccable. Mais quand Cricri mettait la gomme, c’était déjà plus compliqué.

.Mascherano (5.5): On l’aime bien Javier, même beaucoup. Mais ça a quand même bien moins de classe que Piqué en libéro.

.Adriano (4): Quand on remarque la présence d’un joueur sur le ralenti d’une action à la mi-temps, c’est mauvais signe non ?

.Busquets (6): Un des seuls à avoir tenu son rang ce soir. Et même offensivement, aidant ses copains un peu dans le dur ce soir.

.Xavi (5.5): Aussi emprunté que mercredi, il a eu à peu près le même rendement si peu habituel pour lui. Et quand le capitaine du navire est moins bien, c’est tout l’équipage qui tangue..  Remplacé par Sanchez qui aura donné l’illusion d’un rêve durant deux minutes. Pas plus.

Thiago (4.5)

:P
as dans le coup, peut être pas encore au niveau non plus. Un Fabregas, rentré trop tard, aurait sans doute fait du bien dans le lien milieu-attaque.

.Iniesta (5): Sur courant alternatif, il réussit quand même un sacré geste sur le but de Sanchez. Il serait peut être temps de le recadrer dans l’axe du milieu le pauvre petit…

.Tello (0): «  »Nossa nossa, Assim você me mata, Ai se eu te pego, Ai ai se eu te pego » + la frappe sur la lune à la 50e = la tête à Toto.

.Messi (5): Pas dans le coup pour la seconde fois d’affilée, Léo a passé son match à errer comme une âme en peine. Sans le ballon, d’autant plus triste.

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REAL MADRID
.Casillas (5.5): Une très bonne sortie dans les pieds d’Alves, deux, trois arrêts tranquilles. San à fait son match.

.Arbeloa (5.5): Bien moins en difficulté que face à Ribéry, l’ancien joueur de Liverpool a bien défendu, sans mettre de coups.

.Pepe/Ramos (7): Les deux bad boys habituels ont été très bons ce soir et surtout très propres. Et finalement, ça change tout.

.Coentrao (5.5): Le fan de tecktonik portugais a la chance d’avoir un coach provocateur. N’importe qui d’autre l’aurait enlevé du onze. Mais pas Mourinho. Et il l’a bien rendu à son entraineur avec une copie bien plus correcte.

.Xabi Alonso (6): Le seul qui a mis des coups, c’est lui. Mais c’était plus pour la bonne cause que par méchanceté. Pour le reste, il a très bien rempli son rôle de premier « relanceur ».

.Khedira (6): En plus de son but de raccroc, il a surtout su être un poil à gratter constant pour les créateurs adverses.

.Di Maria (3.5): On a même plus envie de rire avec une comparaison Slumdog Millionaire. Il ne le mérite pas.

.Ozil (7.5): L’homme du match. Il a récupéré des ballons, a bien joué les contres et donne ce caviar à Ronaldo pour le deuxième but. Du très bon Mesut.

.Ronaldo (7): CR7 a enfin répondu présent en marquant un but qui vaut plus que trois points. Mais surtout, il a pesé dans le jeu en respectant la consigne claire du Mou de rester en ailier. Et rien que pour ça, bravo.

.Benzema (6): Karim a encore su se mettre en évidence par ses appels, sa conservation de balle même s’il s’est montré malheureux dans le dernier geste à plusieurs occasions.

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