Bon alors, où est-ce qu’on en était ?
Malgré toute l’étendue de son pouvoir, Jean Grey n’est pas exempte de tout danger surtout si il provient de sa propre personnalité. Et celle-ci est d’autant plus fragile qu’elle se laissera abuser à plusieurs reprises, à commencer par Mesmero dans X-Men #111 (en juin 1978) qui l’hypnotise et lui fait croire qu’elle est trapéziste dans un cirque itinérant (Wolverine sera obligé de lui filer des baffes pour la faire revenir à la raison).
Claremont avait intentionnellement prédit la mort de Jean dans X-Men #108 et décide d’en remettre une couche lors du #114 (octobre 1978) lorsqu’elle est portée disparue aux côtés de Hank Mc Coy et que le reste de l’équipe les croit morts (et vice versa). Etonnament le plus effondré n’est pas celui qu’on croit : Alors que Scott parait être totalement indifférent face à la perte de son grand amour, Wolverine ne se remet pas de cette tragédie au point que l’on découvre qu’il gardait depuis toujours une photo de la belle sur lui (c’est mignon).
A l’origine, Claremont et Byrne ne partageaient pas le même avis à propos du sort tragique de leur héroïne. Pour le scénariste, le Phénix faisait partie intégrante des X-Men, alors que John Byrne considérait l’entité cosmique comme étant bien distincte du personnage de Jean Grey. Ce désaccord poussa Claremont à changer de postulat et de la transformer en une menace démoniaque et sans limite.
C’est ainsi qu’il introduit le personnage de Jason Wyngarde (également appelé Mastermind) dans X-Men #122, qui réussit à manipuler et corrompre totalement Jean, l’enfermant dans une vision altérée d’un monde issu du 18ème siècle, et faisant d’elle sa Reine Noire. Jean finit tant bien que mal par se libérer du joug mental de Mastermind et reprendre le contrôle de son esprit, mais le traumatisme provoqué par la perte temporaire de sa personnalité va la pousser à se transformer en une nouvelle forme de Phénix : Le Phénix Noir, entraînant de ce fait la saga du même nom.
Oui je sais, on a déjà vu ça quelque part.
Oui là je pense que nous sommes tous au bord de la dépression.
Mais la pauvre aurait peut-être mieux fait de rester amnésique car elle finit par découvrir que Scott s’est marié avec Madelyne Pryor qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau (normal, c’est son clone) et que pire encore, il lui a fait un enfant prénommé Nathan. Alors là franchement… c’est sans commentaire.
Après avoir battu sa rivale devenue entre temps la Goblyn Queen lors du crossover Inferno (nous sommes en 1988), elle finira par se marier avec Scott Summers dans X-Men #30 en 1994 (c’est pas trop tôt !)
Mais tout n’est pas rose dans la vie de ce couple et certaines sauront en profiter comme Emma Frost par exemple qui n’hésitera pas à manipuler psychiquement le pauvre homme pour arriver à ses fins. Inutile de dire que Jean lui fera sa fête.
Bon, la suite est une succession de morts et de résurrections du personnage que j’aurais du mal à décrire succinctement, je vais donc m’abstenir, l’intérêt de ce petit aperçu étant surtout de montrer son évolution en une vingtaine d’année, et ce grâce à la vision de grands scénaristes et dessinateurs qui n’ont pas eu peur d’oser lui donner une certaine aura qui laisse encore de nos jours un souvenir impérissable auprès de millions de lecteurs à travers le monde. Ceci étant fait je l’espère avec assez de justesse (je vous rappelle que je suis une DC Girl), je vous laisse en attendant une nouvelle rétrospective qui ne saurait tarder…