La Palme d'or est la récompense suprême décernée par le jury officiel du Festival de Cannes. Elle est accordée au meilleur film de l'année, élu parmi ceux en compétition. Le symbole de la palme est tiré des armes de la ville de Cannes, tout comme le lion du Festival de Venise ou l'ours de Berlin.
L'histoire de la Palme d'or commence dans les années 19501. Initialement, la plus haute récompense de la manifestation s'appelle le « Grand Prix du Festival International du Film » et est décerné à un réalisateur sous la forme d'un diplôme et d'un trophée signé d'un artiste à la mode. En 1954, à l'initiative de Robert Favre Le Bret, les organisateurs chargent plusieurs joaillers de concevoir les plans d'une distinction reprenant, comme symbole de victoire, le motif de la palme en référence aux palmiers de la Croisette et aux blasons des armes ancestrales, conservées dans la vieille cité cannoise.Le projet retenu est celui de Lucienne Lazon. Une fois élaborée, la récompense prend le nom de « Palme d'or » en 1955 et revient, pour la première fois, à l'Américain Delbert Mann pour le film Marty. Le nouveau prix ne fait pas l'unanimité : il est décerné jusqu'en 1963 et le conseil d'administration revient au « Grand Prix du festival » avec la formule diplôme-œuvre d'art.
En 1975, la Palme d'or est définitivement réhabilitée mais son appellation n'est officialisée que cinq ans plus tard. Elle devient le logo du festival au cours des années 1980. Sa configuration évolue avec le temps : elle passe notamment d’un socle arrondi à un socle pyramidal en 1984. Elle est ensuite modernisée en 1992 par Thierry de Bourqueney puis en 1997 par Caroline Gruosi-Scheufele, présidente de la joaillerie suisse Chopard qui depuis cette date, a l'exclusivité de sa réalisation ainsi que celle des deux palmettes, remises en prix d'interprétation à deux comédiens. La palme pèse 118 grammes d'or jaune et mesure 13,5 centimètres de long pour 9 centimètres de large. Son coût est estimé à un peu plus de 20 000 euros et sa valeur serait de 24 carats.
Elle est coulée dans un moule en cire avant d'être fixée avec sa tige légèrement courbée et ses 19 feuilles sculptées sur un coussin en cristal d'un kilogramme, taillé en diamant. Le trophée est ensuite placé dans un écrin en maroquin bleu. La palme est fournie gracieusement par le joaillier qui la garde dans ses coffres jusqu'au dernier moment. Une copie à l'identique est toujours conservée en cas d'accident matériel ou d'attribution ex-æquo. Le nom de son récipiendaire est annoncé en dernier lors de la proclamation du palmarès.Considérée comme l'une des distinctions cinématographiques les plus importantes, son attribution comprend des enjeux artistiques, financiers et médiatiques majeurs : gage de qualité pour le public français et international, elle permet à son lauréat d'obtenir une renommée mondiale, de trouver facilement un distributeur et de multiplier par dix, voire par cent le nombre de spectateurs en salles. Il n'est d'ailleurs pas rare de voir les films palmés recevoir des nominations puis des récompenses lors de la Cérémonie des Oscars à Hollywood, l'année suivante (Marty, Orfeu Negro, Un homme et une femme, Le Tambour, Pelle le conquérant, La Leçon de piano, Le Pianiste...).
La palme n'est allée pour l'instant qu'à une seule femme dans toute son histoire : Jane Campion en 1993 pour La Leçon de piano. À cette date, cinq réalisateurs seulement ont réussi à l'obtenir à deux reprises : Francis Ford Coppola, Bille August, Emir Kusturica, Shōhei Imamura et les frères Dardenne. À noter que le réalisateur suédois Alf Sjöberg a également obtenu deux fois la récompense suprême du Festival de Cannes, mais il ne s'agissait pas encore de la Palme d'or. Huit réalisateurs français l'ont reçue dont Laurent Cantet en 2008 grâce à Entre les murs après 21 ans d'insuccès pour le cinéma hexagonal.
Le choix pour la Palme d'or est souvent critiqué par la presse : certains reprochent la précellence accordée par les différents jurés aux films occidentaux (sur 67 palmes, 49 sont allées à des longs métrages venus d'Europe et des États-Unis), d'autres déplorent le caractère aléatoire des critères de décision, impulsés par l'actualité politique immédiate ou par une vision artistique subjective, spontanée et désordonnée. Les médias soupçonnent également certains présidents du jury de faire peser leurs amitiés personnelles dans l'élection d'un cinéaste à la récompense ou au contraire de faire valoir leurs inimitiés dans l'éviction d'un candidat sérieux au titre.Les échecs commerciaux sont à relativiser car sans le prestige ni l’attrait que représente la Palme d’or pour le public, certains de ces films n’auraient sans doute jamais pu espérer cumuler autant d’entrées même si celles-ci semblent faibles a priori.
De plus le million de billets vendus en France est plutôt considéré comme un immense succès pour les films dits « d’auteur », genre auquel la plupart des palmes sont associées. De fait, certains films palmés, qualifiés de « difficiles » ou de « peu accessibles pour le grand public » et qui ont réussi à franchir le cap des 600 000 spectateurs en salles sont parfois perçus comme des succès inespérés par la presse et les distributeurs. Parmi les échecs au box-office français les plus importants.
DOSSIER DU FESTIVAL DE CANNES 2012
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 23 avril à 22:26
La palme d'or est une très belle création, bravo à ce créateur.La ville de CANNES sans la palme d'or, n'est plus CANNES.Le festival c'est super.