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The dandy warhols – this machine [2012]

Publié le 26 avril 2012 par Feuavolonte @Feuavolonte

dandy warhols this machineThe Dandy Warhols
This Machine

The End
États-Unis
Note : 7/10

Par Mathieu Saint-Jean

Pour son septième enregistrement studio (puisque The Dandy Warhols Are Sound ne se voulait que le mixage original de Welcome to the Monkey House), la formation menée par le charismatique Courtney Taylor-Taylor s’offre son album le plus structuré depuis Thirteen Tales from Urban Bohemia (Capitol, 2000). Une démarche qui surprend? Plus ou moins, si on a assisté aux deux derniers passages montréalais du quatuor de Portland.

Près de quatre ans se sont écoulés entre la parution d’Earth to the Dandy Warhols (Beat the World, 2008) et This Machine. Une période qui semble avoir été bénéfique pour les musiciens qui, depuis leur collaboration avec Nick Rhodes (Duran Duran), donnaient trop souvent l’impression de manquer de repères en studio. Il faut noter que, pour ses deux albums précédents,  les Warhols avaient pris la décision de s’isoler bien confortablement aux commandes de leur nouveau studio maison The Odditorium. Cette fois-ci, pour This Machine, ils ont décidé de se tourner vers l’expertise de Jeremy Sherrer (ingénieur à The Odditorium). De plus, l’album profite d’un mixage de l’expérimenté Tchad Blake (The Bad Plus, Cibo Matto, Sean Lennon, Pearl Jam, Tom Waits…) Ces deux présences pourraient bien expliquer la concision qui règne tout au long des 43 minutes qui composent  This Machine (dont un seul morceau dépasse les 5 minutes).

Les Dandy Warhols affichent leurs nouvelles couleurs dès les premières notes de basse de Zia McCabe. Sad Vacation (le deuxième extrait de l’album) instaure rapidement les bases rock sur lesquelles ils s’appuieront le temps des onze prochains titres. Les idées claires et une batterie rythmée bien installée en avant-plan. On est loin des bouffées néo-psychédéliques qui dominaient leurs trois parutions précédentes. Sur le titre qui suit, The Autumn Carnival, le quatuor accueille David J (l’ex-bassiste de la mythique formation rock gothique Bauhaus). S’en dégage une impression de rencontre entre les Warhols et les canadiens Crystal Castles quelque part au début des années 80. Sur Enjoy Yourself, Taylor-Taylor retrouve ses airs glam rock et nous expose une mélodie calquée sur There Is No Time de Lou Reed (New York, 1989). Puisqu’il ne faut pas oublier que Taylor-Taylor peut parfois se la jouer plus Lou Reed que Lou Reed ne le pourrait lui-même.

Alors qu’Alternative Power to the People et ses claviers synthpop rappelle la fièvre créatrice de Welcome to the Monkey (Capitol, 2003), Well They’re Gone pourrait être perçu comme une relecture dub d’Everyone Is Totally Insane. Il faut dire que les Warhols ont toujours eu un penchant pour l’autocitation. Ce qui nous amène vers les arrangements de cuivres de 16 Tons (gracieusetés de Steve Berlin des Los Lobos) et de la festive I Am Free. Chose habituelle dans le répertoire des Warhols. Et si vous étiez fans des Crash Test Dummies au milieu des années 90 (ce qui serait surprenant), vous pourriez être comblés par Rest Your Head. Peut-être la meilleure imitation de Brad Roberts à ce jour…

Un album de transition ou une simple détour? Nous devrons attendre encore quelques années avant d’être réellement fixés… Reste qu’avec les années, ils ont développé un son dont seul eux possèdent le secret.

À ne pas manquer le 2 juin au Théâtre Corona.


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