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Real Madrid – Bayern Munich: Le Bayern en route pour Munich

Publié le 26 avril 2012 par Wtfru @romain_wtfru

Real Madrid – Bayern Munich: Le Bayern en route pour Munich

La Terre entière attendait l’affrontement final avant la fin du monde entre Barcelone et le Real pour cette Champion’s League 2012. Ce sera Chelsea-Bayern Munich. Si les intentions londoniennes ont pu être décrié par certains esprits chagrins, la qualification du Bayern pour sa finale à domicile ne souffre d’aucune contestation.

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Mis en difficulté à l’aller, Madrid ne se faisait pas tant de soucis que ça au coup d’envoi du match retour, quatre jours après avoir quasi-assuré le titre de champion d’Espagne. La vox populi parle déjà d’un doublé historique et Mourinho redevient le meilleur entraineur du monde. C’est sous-estimer et insulter le Bayern Munich qui n’est pas le premier client venu pourtant. Sur les vingt-deux joueurs du premier match, on en retrouve vingt-et-un. Coentrao laisse sa place à Marceloet personne n’est vraiment surpris. Mais il est bon ton de noter que Madrid a joué avec son équipe type ce weekend, pas le cas de Munich, avec 8 titulaires ce soir laissés au repos contre Brême.

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Comme son meilleur ennemi la veille, le Real prend de suite les choses en main. Après trois minutes, Xabi a déjà balancé trois caviars sur l’aile pour Di Maria. Sur la seconde, l’argentin dépose Alaba et centre en retrait pour Khedira qui n’appuie pas assez sa frappe. Deux minutes plus tard, c’est Marcelo qui trouve les oreilles décollées de l’ancien lisboète. Celui-ci tente une volée en première intention qui trouve bien involontairement en son chemin la main du jeune Alaba. Mais le pénalty n’est pas discutable. Contrairement à Messi, Ronaldo ne tremble pas et Santiago Bernabeu explose. On s’attendait à ce genre de scénario et quiconque connait le foot savait aussi que les bavarois auraient des opportunités en contre. Le jeune latéral autrichien, coupable de la main bien malgré lui, dépose trois madrilènes, centre pour Robben qui envoie une banane au-dessus, à quatre mètres des cages. Difficile à mettre certes mais ça a le mérite au moins de remettre l’équipe dans le sens de la marche. Munich commence à contrôler le ballon, Gomez envoie une frappe que repousse difficilement Casillas. Les débats sont équilibrés en somme. Mais le réalisme de la Maison Blanche va parler au quart d’heure de jeu. Sur une perte de balle à l’entrée de la surface, Ozil décale CR7 en une fraction de seconde et le portugais s’offre un doublé. Très dur pour les allemands qui viennent de prendre deux buts coup sur coup sur les deux premières occasions adverses.
Le Bayern tente tant bien que mal de garder la tête fraîche. Au final, encaisser un but ou deux ne change rien puisqu’il faut impérativement que les bavarois marquent. Et ils en ont les moyens. Contrairement au match aller, Ribéry est un peu moins dans le coup et c’est son copain de boxe Robben qui fout un peu la pagaille sur son côté. Le Real recule, comme à l’aller et Munich impose son style au milieu. D’abord par des frappes lointaines, puis en se rapprochant de la surface. Et sur un centre, Pepe envoie Gomez au tapis et l’arbitre hongrois siffle le deuxième pénalty de la rencontre. Robben confisque le ballon pour aller tirer et n’est pas loin de voir Casillas repousser sa tentative. 2-1 après 30 minutes de jeu. C’est bien parti se dit-on. Jusqu’ici personne ne calcule et les offensives prennent le pas sur les défenses. Mais ce but va marquer un temps d’arrêt sur la rencontre. Et oui, avec ce score, les deux équipes sont en position d’égalité parfaite et celui qui marquera le prochain but sera en très bonne posture. Surtout si c’est le Bayern. La fin de la première période est donc bien moins intense, les deux équipes ayant aussi besoin de souffler après ces trente minutes de haute voltige. Mis à part un coup franc de ce diable de Robben juste avant la mi-temps, répondant à une tentative vicieuse de Benzema, rares ont été les opportunités en fin de mi-temps.

Et malheureusement pour les yeux, la peur a pris la place de l’insouciance et la seconde période sera un long chemin de croix. Le Real a trop peur de se faire surprendre en contre et ne se découvre pas. Le Bayern n’en demandait pas tant et prend possession du ballon. Pas pour partir à l’abordage, juste pour s’éviter une mauvaise surprise. Les seules opportunités de Madrid seront sur coup de pied arrêté mais Ronaldo, qui a disparu depuis son doublé, envoie des frappes de demi d’ouverture. Pour Munich, on tente tant bien que mal de pousser sur la droite avec Robben mais l’ancien habitué du Bernabeu s’enferme dans son unique et agaçant schéma crochet-repique dans l’axe et Marcelo ne prend plus. Rien à signaler pour le reste, les deux coaches sentent l’odeur des prolongations et un seul changement s’opère avec l’entrée de Kakà à la place de Di Maria. Qu’on soit clair de suite, le Ballon d’or 2007 ne va rien apporter et c’est avec beaucoup de peine qu’on le voit tenter des choses qu’il ne réussit plus depuis quatre ans. Il faut attendre la 85e minute pour voir la vraie seule grosse occasion de cette mi-temps. Sur un bon décalage d’Alaba, Robben joue enfin au foot et donne un ballon parfait à Gomez dans la surface, plein axe. Mais l’avant-centre de la Mannschaft n’est pas dans son match et met trois heures à prendre une décision. Assez pour voir toute la défense revenir. La feuille de match est mangée et ce sera over-time.
Et par respect pour vous, on ne va pas trop s’étendre dessus. Pour vous donner une idée de cette demie-heure perdue, Schweinsteiger évolue sur la même ligne que sa défense centrale Boateng-Badstuber… Pas franchement ambitieux mais dans le même temps, le Real ne cherche pas à venir titiller cette défense. La décision se fera donc au hasard, avec une séance de tirs au but. Et à ce petit jeu là, les allemands ne perdent jamais. Surtout avec un gardien de la trempe de Neuer, impressionnant de dissuasion quand on le voit sur sa ligne. San Iker aura beau faire deux miracles, Ramos, en bon défenseur central, envoie une classique du genre: la frappe de mule au-dessus. Derrière, Schweini ne tremble pas et envoie ses potes en finale, dans leur Allianz-Arena.

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Le scénario de Barcelone la veille qui menait 2-0 s’est répété pour le Real. Pour le même résultat. Et on va pas se mentir, si une partie de nous espérait ce bon vieux Clasico en finale, l’autre est bien contente de ces « surprises ». A force de croire que la Liga est le meilleur championnat du monde, les deux meilleurs équipes de la planète en ont oublié qu’il existait une adversité bien plus forte que les seize équipes de peintre qui composent leur championnat. Et il est bien difficile du coup de se dépasser quand vous ne jouez qu’une dizaine de vrais matches dans la saison…
Pour le Bayern, qui a plus que tenu tête sur les deux rencontres, c’est une chance unique qui se présente et on a déjà hâte de voir la fête que ce sera dans les travées de Munich.

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LES NOTES

REAL MADRID
.Casillas (6): Il n’a pas eu grand chose à faire mais mine de rien, il a failli sortir le pénalty de Robben, vient faire une sortie kamikaze sur centre, sort le coup franc vicieux du hollandais et relance le suspens durant la série de pénalties. San Iker quoi.

.Arbeloa (5): Ni bon ni mauvais. Et ça ne suffit pas à ce niveau là.

.Pepe (7): Excellent sur l’homme et dans la couverture, il n’a pas laissé beaucoup de champ à Gomez quand celui-ci venait se frotter à lui.
.Sergio Ramos (4.5): Pas le cas de « L’Indien de Madrid » qui a été mis en difficulté dans le jeu aérien à chaque fois. Puis ce pénalty sérieusement…

.Marcelo (6): Toujours excellent offensivement, il a en plus bien tenu son rang face au client Robben.

.Khedira (5): Quand son équipe doit faire le jeu, il ne sert clairement à rien. Après, il vient gratter deux, trois ballons dans les pieds, mais rien d’exceptionnel cependant.

.Xabi Alonso (6): Il mérite dix pour son premier quart d’heure de dingue. S’est ensuite effacé, voyant que son équipe ne faisait plus le jeu.

.Di Maria (5): Il a lui aussi démarré très fort mais a disparu de la circulation trop rapidement, retombant ainsi dans ses travers de joueur moyen qu’il est. OUI OUI.

.Ozil (7): Mais quel plaisir de le voir jouer. Toujours juste, toujours dans le geste qui fait la différence, il aura encore été au-dessus de la moyenne.

.Cristiano Ronaldo (5.5): Ok, il claque un doublé. Mais dans le jeu, il n’a pas pesé plus que ça, mangé dans les grandes largeurs par Lahm. Puis des coups-francs pourris et le premier pénalty de l’équipe arrêté durant la séance, ce qui n’est jamais bon signe.

.Benzema (5.5): Il a encore multiplié les appels de dingue, fait trois frappes plus qu’intéressantes. Mais son impact dans le jeu a quand même bien annihilé par la paire centrale adverse.

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BAYERN MUNICH
.Neuer (6)
: Durant le match, il n’a pas été le garant de sûreté qu’il est habituellement. Mais alors durant cette séance de pénalty, on a eu l’impression qu’il aurait pu en arrêter cinquante.

.Lahm (8): L’homme du match. Le meilleur latéral droit du monde. Il n’a jamais paniqué, même avec Ronaldo sur le dos. Une sérénité à toute épreuve et une prestation cinq étoiles juste terni par ce pénalty moisi.

.Boateng-Badstuber (7): Ils étaient présentés comme le point faible de l’équipe. Pas évident sur cette double confrontation où ils n’auront jamais paniqué, ni jamais rien lâché.

.Alaba (6): Malheureux sur le pénalty qui le prive en plus de la finale. Pour le reste, il a encore été impeccable, mélange d’insouciance et de talent. +1000 pour être allé tirer le premier pénalty en courant sans trembler. A 19 ans.

.Luis Gustavo (4): Il aurait dû prendre son carton jaune dès la première mi-temps. Trop de fautes, trop frileux dans ses passes, le brésilien ne jouera pas la finale non plus. Mais c’est pas franchement grave..

.Schweinsteiger (5.5): Un sénateur. Personne n’est jamais venu le faire chier dans sa zone, finissant même le match libéro. Et il revient seulement de blessure..

.Kroos (5): Bien moins rayonnant qu’à l’aller, le seul a avoir semblé crispé par l’enjeu. Preuve avec ce pénalty totalement manqué.

.Ribéry (5): Francky n’a pas réédité sa perf’ de l’aller, même s’il est encore allé au charbon. Trop vite cramé, il s’est éteint totalement après l’heure de jeu.

.Robben (6): Il y a deux façons d’appréhender son match. La première, positive, avec une percussion comme personne. La seconde, un peu moins positive, avec l’agacement que le bonhomme procure entre son jeu stéréotype et sa grande gueule de con.

.Gomez (3): Mario est passé à côté de son match. Clairement. Alors dans le jeu aérien, il a posé des problèmes, il se procure le pénalty aussi. Mais pour le reste, il a été trop lent, trop peu inspiré. Plus Tavarez ce soir.

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