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Something like a phenomenon (By Christelle)

Publié le 27 avril 2012 par Lifeproof @CcilLifeproof

Un peu de magieJulien Salaud, Simulation de la grotte stellaire, Salle Alice Guy, Courtesy galerie Suzanne Tarasiève, Paris, 2012


Cela s’est passé le 12 et le 13 avril dernier et ce pendant 30 heures sans interruption. Quel intérêt de vous parler de quelque chose qui a déjà eu lieu me direz-vous ? Il est vrai que dans ce blog nous privilégions les expositions qui durent afin que vous puissiez, chers lecteurs et lectrices, vous y rendre.

Cette fois, l’évènement éphémère dont il va être question est déjà achevé au moment où j’écris ces lignes.

Je l’évoque ici justement parce qu’il s’agit de quelque chose de phénoménal, d’énorme au sens propre comme au figuré. Je sens que le suspense est à son comble, mais de quoi s’agit-il ?

De l’(entre)ouverture du nouveau Palais de Tokyo !

Petit rappel pour les néophytes : le Palais de Tokyo est le plus grand centre d’art de France, et désormais d’Europe, qui avait ouvert ses portes en tant que tel, la première fois en 1999. Il s’agit du bâtiment qui fait pendant au musée d’art moderne de la ville de Paris près du Trocadéro. 

Depuis plusieurs mois, le Palais de Tokyo était en pleine restructuration et tout le monde attendait la fin des travaux avec impatience. Il faut bien admettre que nous n’avons pas été déçus.

Ce qui vous prend aux tripes en premier lieu, c’est le gigantisme du bâtiment. Auparavant seuls 8000 m2 étaient visibles au public, ce qui donnait tout de même de sacrés espaces d’exposition, dorénavant 22 000m2 sont ouverts. Quel régal que de se perdre dans les méandres des 7 étages, dont 4 en sous-sol, ponctués d’anciennes salles de cinéma revisitées, d’escaliers métalliques et de déco brute avec charpentes et briques apparentes. De l’espace, des espaces et encore de l’espace, c’est totalement grisant. En en ôtant la connotation négative propre à une si statique machine, j’irai même jusqu’à dire qu’il s’agit du Louvre de l’art contemporain au sens de l’immensité de notre antique musée. Non, en fait il serait plus juste de dire que le Palais de Tokyo est à l’art contemporain ce que le Louvre est à l’art ancien. La liberté du spectateur en plus.

Le nouveau Palais de Tokyo 12 avril 2012 Sarah Fauguet et David Cousinard in Vestige
Vue de l’intérieur du Palais de Tokyo

Justement, la seconde sensation qui m’a littéralement envahie est de se sentir libre entre ces hauts murs. J’avais l’impression qu’à tout moment il pouvait se passer n’importe quoi, en quelque sorte, que tout était possible. Je suppose que la déambulation induite habituellement dans les lieux d’art, et qui n’a pas cours ici bien au contraire, explique en partie ce sentiment. Il n’y a effectivement pas de parcours de visite établi.

Je me dis que pour les équipes dirigeantes, l’une des grandes questions doit-être: faut-il, et si oui comment, remplir un tel espace? Comment occuper intelligemment cette titanesque superficie? Quel passionnant défi !

J’ajouterai une mention spéciale pour le nouveau directeur du Palais de Tokyo, le charismatique et chaleureux Jean de Loisy, qui dénote franchement dans le paysage de l’art contemporain où faire la gueule est un véritable lifestyle.

Merci Jean !!!

Vous pourrez vous rendre au Palais de Tokyo lors de la Triennale qui se déroule du 20 avril au 26 août 2012. Il s’agit d’une sorte de foire d’art contemporain étatique, rien n’est officiellement à vendre, dont les dernières éditions se sont déroulées sous la nef du Grand Palais. 

Palais de Tokyo

13, avenue du Président Wilson
75 116 Paris


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