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Printemps de Bourges Jour 1. En 5 points.

Publié le 27 avril 2012 par Notsoblonde @BlogDeLaBlonde

Printemps de Bourges Jour 1 en 5 points.

1.     1. J’ai fait la bête.

Au concert de Dionyos j’ai participé à l’ornithochorale et j’ai sifflé avec la foule immense. C’était fou. Au concert de Camille j’ai miaulé sur Cats and Dogs. C’était drôle. Et fort.

(Et puis bon comme dehors on aurait pu crier très fort "it's raining cats and dogs" toute la journée (pour conjurer le sort ou seulement se plaindre du sien? :p), j'ai trouvé ce choix de morceau très à propos)

2.    2.  J’ai été déçue par Ben Howard.

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En toute sincérité, si on m’avait dit qu’un jour je serai déçue par Ben Howard, je me serais énervée criant à l’hérésie en direction de celui (/celle) qui aurait osé proféré de tels propos.

Jusqu’à hier, je le considérais comme un de ces artistes intouchables, de ces valeurs sûres sur lesquelles on sait qu’on peut compter en toute sécurité. Sauf que. Hier. L’idole a déçu. 6 titres seulement interprétés pour le public de l’auditorium qui, certes, n’était pas très réactif mais enfin c’était un public assis et il faut reconnaître que ce genre de foule est toujours plus difficile à embarquer, mais a dû l’avoir mauvaise quand l’artiste a quitté la salle sans avoir interprété « ses tubes » pour lesquels la plupart des spectateurs s’était sans doute déplacé. Je suis restée sur ma faim, compte tenu du fait qu’en plus, il n’a pas joué la partition habituelle, celle qui inclut de longs solos aux allures d’impros version instrumentale et qui laisse une belle place aux perçus atypiques qui font tout le cachet de ses concerts. Voilà. Ben Howard a dégringolé du pied d’estale sur lequel je l’avais placé. Et crois-moi j’en suis désolée (en plus étant donné que je suis invitée je ne me sens pas légitime pour trop m’énerver mais je pense à tous ceux qui ont payé leur place pour un concert pour lequel il faisait figure de tête d’affiche et qui sont repartis déçus. Dur).

Oh j’allais oublier qu’il a aussi méchamment apostrophé un photographe sur le second morceau, se plaignant d’être dérangé par le bruit de son déclencheur. OK Ben. Tu travailles. Lui aussi. Il a le droit à trois titres sans flash et il est là parce qu’on lui a demandé de couvrir ton concert. Si tu ne veux pas de média tu le demandes en amont mais aucune raison de te livrer à ce genre de démonstration. Ca m’a fait de la peine de te voir te livrer à ça…Bah !

 (Retour ici sur merveilleux concert à la Cigale...qui me semble bien loin)

3.     3. J’ai découvert Ewert and the two dragons.

Ca c’était beau. Je ne connaissais pas et j’ai beaucoup aimé. Le genre de musique qui te fait voyager loin rien qu’en fermant les yeux alors merci EATTD pour l’instant d’évasion, c’était bien bon. (Je vais les suivre un peu, crois moi, j'ai AIME).

4.     4. J’ai confirmé ce que je pensais de Mina Tindle et Izia.

Mina Tindle c’est joli. Voilà ce que j’ai pensé à l’écoute de l’album. J’ai aimé mais surtout les titres qui me rappelaient l’univers de Madjo du fait de leurs arrangements et des effets vocaux. Sur scène c’est l’occasion de passer un bon moment. Je suis toujours restée un peu « extérieure » au concert mais c’était beau. La voix m’évoquait tantôt Feist, tantôt Regina Spektor mais mon avis reste plus mitigé que franchement enthousiaste.

Pour Izia je suis venue, j’ai vu, j’ai pas aimu (ahah). Comme prévu. (ouh là, je deviens meilleure de jour en jour en rimes, ça fait peur). Toujours la même chose, sa musique passe encore mais chaque fois qu’elle prend la parole elle m’exaspère. Il faut tout de même reconnaître que son jeu de scène a gagné en sobriété et ça c’est quelque chose qui me plait. Et puis elle ne se déshabille plus sur scène pendant le set (en même temps je réalise en fin de concert alors que je m’approche de la scène qu’elle est déjà en body. Enlever une pièce de vêtement aurait conduit à une situation très très indécente…devant 6000 personnes en plus. Gare à l’émeute. Donc merci à elle d’être restée habillée. La sécurité et moi lui disons merci.

5.     5. J’ai follement aimé Dionysos et Camille.

Comme prévu. Sans surprise. Valeurs SURES. Pour le concert de Dionysos je te raconte tout là. Pour celui de Camille tu peux aller par ici pour le compte rendu de son concert du café de la danse qui, dans les grandes lignes, correspond à ce que j’ai vu hier. Camille a tout de la vraie diva. Pas celle qui se fait remarquer par ses caprices répétés mais l’artiste qui éblouit par sa créativité et la maitrise de son art. Un concert de Camille c’est au delà de la seule performance musicale. Terminer la soirée par son concert était la plus belle façon de boucler cette journée alors merci à elle. D’autant que, nouveauté, elle a terminé sur un moment d’une improbable beauté. En acoustique elle interprète, accompagnée de ses musiciens, le mythique « Que je t’aime » de Johnny. Version revisitée épatante que je chante dès les premières notes (tiens toi bien, ce fut l’occasion pour moi de réaliser que je connais le morceau par cœur presqu’en entier (merci maman)). Je ne suis pas la seule apparemment parce que tout le public reprend avec elle les paroles et la soirée s ‘achève sur ce beau moment. Qui me rappelle que le dernier concert d’elle auquel j’avais assisté s’était terminé par un concert improvisé dans le métro qui s’était achevé sur le pont des arts où l’artiste, ses musiciens et une bonne partie du public s’étaient livrés à une performance là encore hautement improbable. Camille ou l’art de surprendre son monde. Toujours de la plus jolie des façons. Magicienne musicale.


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