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Face au vide idéologique, le détournement autodestructeur des concepts intellectuels est monnaie courante. Une captation politicienne qui en quelques sortes détruit la nature des choses : celles de l’identité nationale, de la laïcité, bref de nos libertés. Ce déficit idéologique chez nos politiques est aussi visible à gauche qu’à droite.
La main sur laquelle le pouce est à droite.
Le désarroi est considérable. Depuis l’effondrement du marxisme, elle a perdu sa capacité à réagir de manière crédible face aux risques du capitalisme, principalement celui financier. Sa capacité à fournir des solutions économiques et/ou sociales crédibles est très largement entachée par ces lacunes. Les conceptions les plus contradictoires et les plus fragiles sont données comme des projets : de l’anticapitaliste primaire au doux rêve d’une égalité réelle dans une économie de marchés. L’utopie d’un monde meilleur donc.
La main sur laquelle le pouce est à gauche.
Même vide abyssal. Le néolibéralisme ne peut pas être identifié comme la solution de tous les maux. Aucune autorégulation et le concept est aussi invisible que la main qui le symbolise. La recherche exclusive du profit ne peut se faire que par l’accroissement des inégalités, la surexploitation des territoires et du travail, le déclassement social et l’exclusion quand l’accumulation du capital se fait, comme aujourd’hui, contre le travail.
La politique perd pied mais pas la tête. Le déficit idéologique est compensé par un bricolage intellectuel réalisé par le détournement de concepts philosophiques, historiques et économiques. La communication y joue un rôle prédominent et si tel est le cas, c’est qu’il existe bien des personnes pour écouter. Leur usage à la même durée de vie qu’une capote, de l’usage unique donc pour ceux qui n’étaient pas au courant. Il s’agit du temps d’une campagne électorale, d’un débat public, d’une simple polémique parfois.
Ou encore d’un printemps,
D’un changement,
Maintenant.
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Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble