Dernier prince héritier d’Europe encore célibataire, Guillaume s’unira à une aristocrate belge, la comtesse Stéphanie de Lannoy
Photo Abaca
Les futurs mariés Guillaume du Luxembourg et Stéphanie de Lannoy
À 30 ans, le grand-duc Guillaume de Luxembourg était le dernier prince héritier d’Europe encore célibataire. À peine rentré de Berlin et d’Hanovre où il accompagnait ses parents, le grand-duc Henri et la grande-duchesse Maria Teresa dans leur visite d’État en Allemagne, le prince Guillaume a confié hier au maréchalat de la cour l’heureuse mission d’annoncer ses fiançailles avec la comtesse Stéphanie de Lannoy, jeune aristocrate belge de 28 ans, cadette d’une fratrie de huit enfants dont l’ascendance s’est illustrée dans la chevalerie flamande et qui donna un généralissime des armées de Charles Quint avant que la grande impératrice Marie-Thérèse n’octroie à la famille le titre de comte du Saint Empire.
Vendredi, la future grande-duchesse héritière a été présentée aux autorités nationales au château de Colmar-Berg ainsi qu’à la presse à l’issue d’un déjeuner de famille (photo). Le premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker s’est réjoui dès jeudi de l’heureuse nouvelle et leur a publiquement adressé ses félicitations en saluant cet événement comme « un moment important dans la vie du pays ». Certes, dès l’automne, des rumeurs circulaient sur la mystérieuse demoiselle avec laquelle le prince entretenait depuis un an « une relation heureuse ». Comme il l’avait confié au Figaro à l’occasion de son trentième anniversaire, le grand-duc héritier se sentait « tout à fait libre de se marier selon le choix de son cœur ».
Charme discret
L’aîné des cinq enfants du couple grand-ducal, qui régnera un jour sur le carrefour de l’Europe, a pris le temps de la réflexion avant de présenter celle dont la photo était vendredi en une de tous les quotidiens luxembourgeois : née le 18 février 1984, la fille cadette du comte Philippe de Lannoy et de son épouse, née Alix della Faille de Leverghem, a grandi dans la propriété familiale d’Anvaing dans le Hainaut belge.Parlant parfaitement le français, le néerlandais, l’anglais, l’allemand, ayant appris le russe, elle est licenciée de philologie germanique à l’Université catholique de Louvain et se passionne pour la musique classique en pratiquant le violon et le piano. Un charme discret qui semble parfaitement s’harmoniser avec la personnalité du grand-duc héritier dont chacun s’accorde à reconnaître les immenses qualités de cœur comme les compétences, par exemple dans ses fonctions de promoteur du label luxembourgeois dans le commerce international.
La date du mariage n’est pas encore connue
En confidence, la commissaire européenne Viviane Reding, qui l’a accueilli dans les instances européennes, ne tarit pas d’éloges sur ce « prince remarquablement formé et préparé à ses futures responsabilités ». Comme son grand-père, le grand-duc Jean, l’avait fait avant lui pour sceller le Benelux, en épousant Joséphine-Charlotte, sœur des rois Baudouin et Albert II, le prince Guillaume épousera donc aussi une Belge qui reçut comme lui une même éducation catholique mais largement ouverte sur le monde. Dès jeudi, les Luxembourgeois se sont précipités au palais grand-ducal pour signer les registres de félicitations en attendant le futur mariage princier dont la date n’est pas encore connue.source: Madame Le Figaro