Lettre ouverte à…

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… tous ceux qui, comme moi, n’ont qu’une envie, que tout cela se termine. Que la campagne électorale dans laquelle nous sommes plongés, par choix, au début, par force, aujourd’hui, se finisse.

Que le cours de nos vies reprenne normalement.

Et que la politique sorte de nos conversations pour un bout de temps… sauf quand elle sera traitée avec humour… et c’est un exercice difficile …

Week end d’entre deux tours, j’aspire à un peu de calme, enfin. Il m’en faut, car je vais avoir besoin de force pour souffler ma bougie supplémentaire…

Je me remets aussi doucement du changement de look de mon Elle… Ben oui, ils ont changé toute la maquette, de la typo à la présentation avec de nouvelles rubriques, aussi ! C’est comme tout, faut que je m’habitue…

L’idée de cette chronique m’est venue alors que j’étais connectée sur Facebook lundi dernier, le lendemain du premier tour, vous vous souvenez ?

J’étais donc en train de lire les nouveautés publiées par mes « amis », quand 53 commentaires sous un statut m’ont interpelée… Vous en conviendrez tous que 53 commentaires sous une phrase, ça mérite le détour. Me voilà donc partie sur la page de la sœur d’une de mes amies…

Et là, oh stupeur, j’assiste à un véritable pugilat ! Un match sanglant de ping pong entre la droite et la gauche (extrême ou pas, je n’ai pas réussi à le savoir et je m’en fiche !) où les insultes à demi mots fusaient de part et d’autre et le plus magnifique dans tout ça est que la « propriétaire » du mur était « absente » de la conversation… Ce n’était que certains de ses « amis Facebook » qui échangeaient… sans elle…

La propriétaire en question, une femme pourvue d’une grande intelligence et d’un sens de l’humour hors du commun (je pèse mes mots) s’est aperçue de ce « squattage » environ 12 heures après (d’où la cinquantaine de com’). Et, par une pirouette stylistique,  elle a réussi à mettre tout le monde d’accord en expliquant que ce n’était pas parce qu’elle exerçait la profession qu’elle exerçait, qu’elle appartenait à la confession à laquelle elle appartenait, qu’elle avait travaillé dans les pays où elle avait travaillé, etc… (ma volontaire absence de précision s’explique par le fait que je ne veux en rien ouvrir la voie à une quelconque polémique) qu’elle ne pouvait pas avoir un meilleur ami « sympathisant » de droite et une cousine « sympathisante » de gauche. Elle (les lèvres me brûlent de la nommer) a su manier les mots avec un tel style, qu’elle n’a jamais laissé paraître à quelle tendance politique elle appartenait et que, de toutes les manières, on s’en foutait !!!!

Car, comme moi, elle pense que ce n’est pas la couleur du bulletin de vote d’une personne qui la façonne et heureusement !

Malheureusement, la semaine écoulée m’a prouvé que peu de personnes pensaient la même chose. Ou que beaucoup l’avait oublié, car déchainé par les passions, oui mais quand même…

J’ai bien failli à plusieurs reprises fermer mon compte Facebook, quant à Twitter, si ce n’était pas pour Biotista, j’aurais volontiers répondu à quelques écervelés qui, sous couvert de je ne sais quelle liberté, se sont mis à prêcher la bonne parole (enfin la leur) et à insulter gratuitement l’un ou l’autre des candidats… Et ce n’était pas de l’humour ! Je me suis d’ailleurs déconnectée maintes fois par dégout de tout ce que je lisais. Et mes proches vous le confirmeront, il en faut pour que je me déconnecte…

J’ai eu cette conversation avec certains de mes amis (les vrais, ceux à qui je parle dans la vraie vie !) et ils partagent mon opinion que les mauvaises intentions sont légion ces derniers temps sur la toile. Et pour moi qui pense qu’internet est un merveilleux moyen de partage, pour le coup, je n’ai plus envie de partager quoi que ce soit…

Je vous rassure, ce n’est pas la raison pour laquelle Anne et moi avons décidé de faire un p’tit break en début de semaine. Il n’y aura pas de post lundi pour cause d’anniversaire (!) et mardi car c’est le 1^er mai et que ce jour là, on ne travaille pas !

Que vous soyez en viaduc (ou pas), on vous souhaite plein de bon temps et on vous dit à mercredi, encore plus nombreux… ce serait un bien joli cadeau…