Categories: Chroniques CDs
INDIE ROCK - Un groupe qui sort 3 bons albums chez Sub Pop et qui signe ensuite chez une major est forcément attendu au tournant. Parfois ça marche, même plutôt bien et parfois on regrette la fougue et l'innocence des premières années. Verdict?
Dans la musique il y a des surdoués. Des types capables de toucher à tout, se plonger dans différents univers pour finalement en faire ressortir le meilleur à chaque fois. James Mercer fait partie de ceux-là. Après trois excellents albums à la tête des Shins et un aux côtés de Danger Mouse dans Broken Bells, ce garçon n’a cessé de surprendre de par son talent. Ce quatrième album Shinois était donc très attendu. Le décor est planté. L’introduction de PORT OF MORROW se fait en douceur avec “The Rifle’s Spiral”, une chanson fidèle au son pop du groupe qui ne surprendra personne, mais qui reste du coup très séduisante. S’en suit la fameuse “Simple Song” que tout le monde connaît déjà, un air entêtant et une explosion au niveau du refrain font certainement de ce titre le tube de l’album. Le reste est sans doute trop stéréotypé The Shins ; je m’explique. Non pas que les chansons suivantes soient mauvaises, au contraire, mais aucune ne se dégage vraiment comme le fait “Simple Song”. On trouve des ballades mélancoliques à foison comme “September” et “For A Fool”, et de la pop plus rythmée sur “Fall Of ‘82” et “Bait And Switch”. PORT OF MORROW sera l’album idéal pour vos journées difficiles, ses mélodies fluides et s’entremêlant efficacement accompagnées du timbre de voix délicat de Mercer sauront vous détendre quelques minutes. On en demandait certainement trop aux Shins ce coup là, on ne retrouve pas de chansons marquantes comme celles des albums précédents, par exemple “New Slang” ou “Australia”.Sans surprise, James Mercer et sa bande ont du mal à convaincre avec cet album qui en devient presque banal. Vivement le prochain Broken Bells.