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De l’influence de la nourriture sur nos vies

Par Obobs

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La relation entre notre façon de manger, de consommer et notre façon de vivre commence à devenir de plus en plus patente. Manger apparaît évidemment essentiel dans notre vie, mais cette alimentation génère de plus en plus de mutations sociales et de problèmes en termes de développement psycho-physiologiques.

QI et alimentation : un lien devenant réel

Selon une étude britannique publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health, notre alimentation, en mutation constante depuis les années 50, influe considérablement sur le développement intellectuel et les résultats scolaires.

Voici une soixantaine d’année, nous suivions la saisonnalité des produits, nous mangions essentiellement des produits frais, locaux. Aujourd’hui, en deux ou trois générations, nous sommes passés à plus de 80 % de produits alimentaires manufacturés, industriels, avec tout ce que cela peut impliquer sur notre santé, et pas seulement physique.

Or, une alimentation riche et industrielle, trop riche en graisse, en sucre, en sel, impacte à l’évidence notre santé. Le développement du cerveau en subit irrémédiablement les conséquences chez les jeunes enfants.

L’éducation à une alimentation devant absolument être saine et équilibrée, chez les jeunes enfants, s’avère primordiale. Il s’agit d’éduquer au goût, mais on forme aussi, chez ces jeunes enfants, la façon dont ils se nourriront quelques années plus tard et tout au long de leur vie.

Cette étude menée sur près de 10 000 enfants envisageait trois types d’alimentation :

  • - Une nourriture traditionnelle familiale britannique ;
    - Une nourriture « sweet and easy », riche en sucre et facile, rapide à préparer ;
    - Une nourriture « health conscious » associant essentiellement fruits, légumes, oeufs, etc…

A la suite de ces périodes d’observations, de tests, d’examens sanitaires et psychologiques, cognitifs, intégrants des données socio-démographiques, les résultats tombent :

Les familles ayant les plus hauts niveaux d’instruction, d’éducation s’associent à la nourriture familiale traditionnelle et à la « health conscious food ». Les plus faibles niveaux d’éducation se relient à la nourriture « sweet and easy ».

Les suites de l’étude proposent des résultats tout à fait édifiants sur la relation à établir entre habitudes alimentaires, niveau socio-éducatif et développement de l’enfant, tant psycho-cognitifs que physique.

 Société de consommation et perturbation sanitaire

En lien direct avec la précédente étude, la relation à l’alimentation et ses mutations depuis trois générations se fonde aujourd’hui sur une société sans cesse en accélération où consommer devient un leitmotiv.

Ces générations hyper-consommatrices ont évolué en même temps que l’industrialisation et poursuivent, pour les plus jeunes générations, leur chemin droit dans le mur de l’aberration alimentaire et sanitaire. 

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Surconsommer, rapide, individualisme, industriel, gâchis phénoménal : voilà comment il devient possible de qualifier la façon dont nous nous alimentons aujourd’hui.

Se nourrir, voici encore une vingtaine d’année se faisait au son du « A table » familial… c’était un souvenir d’une époque où l’on préparait nos repas, où l’on cuisinait. Mais cette époque est bel et bien révolue. Nos habitudes alimentaires, celles que nous évoquions plus haut et qui attentent tant sur le développement des plus jeunes ont muté.

Les revenus des consommateurs stagnent. Le coût des énergies augmentent. Pourtant, nous stockons davantage de produits alimentaires industriels, quels qu’ils soient. Gras, sucrés ou trop salés, à l’envi. Et l’accès aux « stocks familiaux » est constant.

La relation rituelle au repas, à ce moment d’échanges, tend à disparaître au profit d’une accélération de la prise de repas, de la livraison à domicile ou des repas pris à l’extérieur qui pourraient dans les années à venir représenter 50 % du budget alimentation selon une récente étude de l’INSEE. Une société qui accélère devient une société où le bien manger devient accessoire. On se remplit parce qu’il le faut. A quelques exceptions lors de sorties au restaurant ou lors de réunions familiales qui lassent aussi de plus en plus vite.

L’appétence pour les goûts sucrés, salés, entraîne une surconsommation potentielle, voire parfois des formes d’addiction avec tout ce que cela implique en termes sanitaire et d’obésité.

La surconsommation entraine aussi un énorme gâchis. Une étude de l’ADEME (Agence pour le développement et la maîtrise de l’énergie) montre que l’on jette 25 % de ce que l’on achète : 25 € sur 100 dépensés en alimentation.

Je consomme, individuellement

Portions individuelles, petits packagings (et les déchets impliqués par ces achats) : on mange de plus en plus quand on le souhaite, quand on en a envie. Qui devant une télé, qui devant un ordi, devant une console… L’individu consommateur aime ou n’aime pas. Ce slogan générationnel transforme plus encore la façon de manger…

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L’industriel et ses additifs de tous ordres modifient, de plus, la relation au goût, à la saveur, à la texture, à l’allure générale du produit. Le produit dans sa forme naturelle s’oublie petit à petit. Et ce sont 80 % des produits alimentaires consommés qui proviennent de l’industrie agro-alimentaire.

Faire ses courses, préparer un repas, manger, toujours plus vite, modifie donc considérablement la relation que nous avons à la nourriture.

Quid du plaisir de cuisiner ? Quid de la santé ? Quid de la forme, de la vitalité ? Quid du vrai goût ? Agir vite pour retrouver ces fondamentaux nutritionnel s’avère une évidence. Nous avons perdu une grande partie de nos repères nutritionnels, nous nous nourrissons mal, et notre façon de vivre n’est pas innocente face à cet état de fait.

Les problèmes de santé des plus jeunes enfants s’aggravant à l’âge adulte non plus.

Alors… faut-il continuer à subir, avec résignation, ou faut-il agir, chacun, au quotidien ? Les actions de l’Obobs se centrent sur cet axe et nous mettons en place une campagne de communication qui débutera le 21 juin prochain. Restés connectés pour en savoir plus.


Vous pouvez retrouver davantage d’informations sur les études relatées dans cet article en consultant :

http://learn-to-eat.e-monsite.com/pages/article-de-la-semaine.html

http://ifccac.free.fr/IMG/pdf/IFCCAC_dossiers_5_alimentation_et_consommation.pdf


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