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Patrick Wolf à Istanbul

Publié le 02 mai 2012 par Cardigan @onlyapartmentsF

Patrick Wolf

Peu d’entre nous peuvent dire de cet inquiétant musicien (pour la conjonction entre ses manières d’adulte, son exquise musique et son incontournable aspect enfantin, puisque le compositeur a à peine vingt ans) qu’il n’a pas été écrit dans les forums sur Internet: que nous sommes face à une des révélations musicales du XXIème siècle et vu cela, nous devons bouger.

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Les mélodies de Patrick Wolf, ce n’est pas en vain que le chanteur a étudié de manière structurée avec les maîtres du conservatoire outre sa chaotique éducation enfantine, font apparaitre non seulement un esprit rebelle mais aussi l’enfant prodige qui existe toujours en lui. L’auteur interprète, après la frayeur faite à ses fans sur les réseaux sociaux, en avril 2007, annonçant qu’il se retirait de la scène, revient avec un nouveau disque au titre aussi suggestif que révélateur: “Lupercalia”, reprenant le goût pour le loup, le sang et les transformations animal-humain annoncé dans son œuvre inaugurale, “Lycanthropy” (2003).  

“Lupercalia”

Et quelle importance a le nom de ce cinquième album de l’artiste? Et bien, assez, puisqu’il fait allusion aux fêtes païennes d’initiation à la vie adulte. Je m’explique pour que personne ne se perde. Durant les premiers siècles de l’ancien Empire Romain se célébraient, le 15 février, des rites de passage où les jeunes vainqueurs de la chasse, après s’être barbouillés de sang animal et avec l’approbation des prêtres du temple, entraient dans la vie civile et devenaient des membres à part entière de la société adulte avec tous les privilèges et les responsabilités que cela comportait.

Dans ses fêtes, des chiens et des boucs étaient sacrifiés (les mêmes qui apparaissent sur la pochette du disque) et on priait pour une fécondité prospère. D’une façon ou d’une autre, le rite a survécu dans notre société actuelle avec la Saint-Valentin. Mais, d’une manière plus édulcorée et matérialiste.

Après s’être reposé de la pression de la scène, il semble que Patrick Wolf revient comme s’il avait participé à une antique “Lupercalia” : avec la sérénité que donne la maturité de la création. Ce n’est pas en vain, souvenons-nous, nous sommes face à son cinquième disque et, malgré le jeune âge du musicien, cela représente beaucoup de travaux.

Même si je vous poste la vidéo de YouTube du premier single, “The City”, approchant le million d’écoutes sur cette populaire plateforme, un autre de ses clips, celui du titre “Brumalia”, fait également allusion aux fêtes païennes d’initiation, celles-ci se réfèrent à celles qui ont lieu au solstice d’hiver, quand les jours ont moins d’heures de soleil (selon l’année, entre le 22 et le 24 décembre).

Salon iKSV

Les concerts d’Istanbul (les 3 et 4 mai) sont célébrés dans le Salon iKSV, une salle à multiples facettes qui propose des œuvres de théâtre, des projections de cinéma, des expositions d’art ou de créateur et de la musique en direct. Voici le lien de l’établissement où vous pourrez acheter les entrées en ligne avec des réductions pour étudiants de 40% http://www.saloniksv.com/tr/etkinlik/80/patrick-wolf


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