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CANCER de la PROSTATE: Un composé naturel, extrait des ruches, arrête la prolifération tumorale – Cancer Prevention Research

Publié le 04 mai 2012 par Santelog @santelog

CANCER de la PROSTATE: Un composé naturel, extrait des ruches, arrête la prolifération tumorale – Cancer Prevention ResearchUn remède antique et naturel, l'ester phénéthylique d'acide caféique, un composé dérivé du propolis des ruches d'abeilles, permet de ralentir la prolifération des cellules tumorales de la prostate. Cette étude de l'Université de Chicago menée sur la souris, montre comment certains remèdes naturels, connus depuis des siècles, restent hors de la pratique clinique, faute de connaître leur mécanisme biologique. Ces conclusions publiées dans l'édition du 4 mai de la revue Cancer Prevention Research confirment, avant essais cliniques, l'efficacité prometteuse de ce composé « des ruches » en complément des chimiothérapies.


L'ester phénéthylique d'acide caféique (CAPE), est un composé isolé à partir du propolis, la résine utilisée par les abeilles pour colmater les interstices dans les ruches. Le propolis est un remède ancestral utilisé durant des siècles contre les maux de gorge ou certaines allergies ou encore les brûlures. Cependant ce composé n'a pas jamais été utilisé en pratique clinique car des interrogations demeuraient sur ses effets cellulaires.


Ici, ces chercheurs ont combiné des méthodes traditionnelles de recherche sur le cancer et la recherche en protéomique (étude des protéines de la cellule) pour prouver que CAPE permet de bloquer le cancer de la prostate à stade précoce en fermant le système de nutrition des cellules tumorales.


·   Sur une série de lignées de cellules cancéreuses, même à faible concentration, CAPE ralentit la prolifération des cellules en culture.


·   En donnant CAPE durant 6 semaines à des souris modèles de cancer de la prostate, le Pr Chih-Pin Chuu, co-auteur, constate que leurs tumeurs cessent de croître et le composé a diminué le taux de croissance du volume de la tumeur de moitié. Après plusieurs semaines, lorsqu'ils arrêtent le traitement, les tumeurs recommencent à croître au rythme d'origine.


Le Pr Richard B. Jones, auteur et professeur au Département de recherche sur le cancer et à l'Institut de génomique explique : « Donc CAPE ne tue pas le cancer, mais pourrait empêcher indéfiniment sa prolifération ». D'autant que les concentrations basses testées durant l'étude sont celles attendues après administration par voie orale.


Pour déterminer les modifications cellulaires entraînées par CAPE, les chercheurs ont ensuite utilisé une technique innovante en protéomique pour mesurer les changements des niveaux de protéines et de l'activité des cellules. Leur outil permettait d'étudier des centaines de protéines à la fois sur de nombreux échantillons. Les chercheurs ont pu construire un nouveau modèle des effets cellulaires de CAPE qui explicite les mécanismes du composé. Ils montrent ainsi que le traitement avec CAPE supprime l'activité des protéines dans les voies de capteurs de la nutrition indispensables à la prolifération cellulaire. CAPE arrêterait donc les signatures moléculaires laissant à penser aux cellules tumorales que la nutrition existe.


Cela fait de CAPE un traitement complémentaire prometteur aux chimiothérapies. Des essais cliniques restent nécessaires mais cette expérience donne les bases de son mécanisme biologique et ouvre la voie à l'étude des mécanismes d'autres remèdes « naturels ». Car si certains remèdes naturels isolés à partir de produits végétaux et animaux sont souvent utilisés en médecine alternative, ils ne bénéficient que rarement de preuves scientifiques sur leur efficacité et leur innocuité. « Ce n'est que récemment que les chercheurs ont commencé à se pencher sur les mécanismes de ces remèdes naturels ou à base de plantes. L'obstacle typique pour amener certains de ces remèdes à base de plantes en pratique clinique, c'est que personne ne sait comment ils agissent, ne connaît leur mécanisme, et donc les chercheurs sont rès réticents à les ajouter à toute stratégie thérapeutique », explique le Dr. Jones.


Source: Cancer Prevention Research 4 may 2012 doi:10.1158/1940-6207.CAPR-12-0004-T “Caffeic acid phenethyl ester suppresses the proliferation of human prostate cancer cells through inhibition of p70S6K and Akt signaling networks" (Source: © Unclesam - Fotolia.com)


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