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316° Un à zéro, la balle au centre.

Publié le 07 mai 2012 par Jacques De Brethmas

316° Un à zéro, la balle au centre.Bon, ce n'est pas le tout, les gars, va falloir s'organiser. D'abord passer tout l'Elysée à l'eau de Javel, des fois qu'il reste entre les lames du parquet quelque remugle de pensée brunâtre oubliée là par un obscur conseiller, et remplacer les désinfectants de chiottes par des machins verts pour être bien sûr que même là, il ne reste pas de trace de bleu marine.

J'ai fait le tour ce matin des commentaires de facebook. Qu'est ce que ça fait du bien ! Cette atmosphère de fraternité retrouvée qui a commencé dès hier soir à se répandre dans les rues de Paris. Il y a aussi les grognons, les rares qui avaient vraiment un intérêt calculable à garder Sarko. Eux, ont déjà pris leurs dispositions et ça ne leur fait ni chaud ni froid.

Toute la bile acariâtre qui se déverse dans les forums provient des obscurs, des sans-grade, des sans-diplôme, de tous ces esclaves bien dressés, de tous ces cerveaux nettoyés et programmés pour vivre dans la jungle et servir l'argent des autres. Ceux-là hurlent contre les « assistés » d’aujourd’hui sans se rendre compte qu'ils constituent les plus gros bataillons des assistés de demain. De tous ces esprits rincés dont on a fait des supporters aveugles comme on fabrique des fans d'une équipe de foot.

A la télé, il reste essentiellement les vautours qui vont disputer aux hyènes la carcasse de la déjà défunte ump. Parce que ce qu'il en reste ne ressemble déjà plus à grand'chose, mais chacun veut en accommoder les restes dans sa marmite : Il y a ceux qui veulent rester à droite de la droite sans se rendre compte que la place est déjà occupée et ceux qui imaginent qu'ils vont pouvoir restaurer la boutique en dépit de la perte de clientèle que vient de lui infliger son précédent gérant.

316° Un à zéro, la balle au centre.
Pour cela, ils sont tous au créneau. Il y a l'ineffable Copé, en mode turbo-radotage, qui répète en rafale « vote des immigrés – centrales nucléaires - règle d'or - ». Hollande vient de marquer 54 % dans sa propre ville de Meaux. L'aigle est bien déplumé...

Il va y avoir Fillion, qui essaie de se caser à Paris pas trop loin de l’hémicycle, histoire de garder l’œil dessus, et qui va essayer de tracer un sillon pas trop à droite, mais pas trop à gauche non plus, tout en évitant le centre mais sans dédaigner s'en servir au besoin, dans cette subtile direction où on tente de persuader quelques prolos crédules et imbus de leur fringues de grandes marques de militer pour une équipe de « je ne suis pas dans la merde et je n'en ai rien à foutre des autres ».

En attendant, les cousettes du tissu social vont pouvoir se remettre à l'ouvrage, rétablir le contact avec les banlieues en sécession, sauver la prochaine génération de l'échec scolaire, donner à nouveau aux parents les moyens d'exercer leur autorité, remettre les égarés en formation, au travail.

Il faudra du temps, des efforts, de la patience, de l'abnégation face aux prévisibles provocations d'une extrème-droite qui va entretenir par tous les moyens et les discours les plus tordus les discriminations dont elle se nourrit.

La France est le pays qui compte, par habitant, le plus grand nombre d'associations. C'est le moment pour elles de se remettre à la tâche, de faire en sorte que les gens se reparlent à nouveau, reprennent la conscience qu'ils ont perdue de faire partie d'un même pays, de voguer sur un même navire.

Déjà, les mauvais perdants écrivent : « ouais, ce n’est pas les dix points d'écart promis ! ». S'ils les avaient à leur compteur, les quatre points d'hier soir, ils les prendraient sans se plaindre. Ils feraient mieux de se joindre à nous au lieu de continuer à vouloir diviser les citoyens en castes, sous castes et je ne sais quelle communauté. Travaillons, réparons, unissons ce qui est épars, tendons nous la main et construisons le pays de demain.


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