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AXA, BNP, Crédit Agricole, Société Générale : comment faire (aussi) du fric avec le blé…

Par Lepaysdekafka @lepaysdekafka

Capture-d-ecran-2012-05-06-a-11.24.31.pngSi la France a perdu son triple A, ses banques et assurances profitent bien de la hausse des cours mondiaux des denrées alimentaires. Qui a dit famine? Malpoli va!

A en juger par le dernier rapport de l’ONG Les Amis de la Terre, Il n’y a pas que les ardoises sur les dettes souveraines dans la vie des institutions financières. L’ingénierie financière a aussi su trouver un exutoire du côté des matières premières agricole et des investissements spéculatifs dans l’acquisition (l’ONG parle « d’appropriation ») de terres cultivables.

Le sous-titre du rapport (« l’argent de la ferme : comment les banques européennes et la finance privée profitent de la spéculation sur la nourriture et des appropriations de terres – votre argent alimente-t-il la pauvreté ») plante joliment le décor. 

L’étude, qui consiste à mettre en lumière l’activité de 29 institutions financières européennes en direction de l’agriculture, est à la fois passionnante et assez convaincante :

« Avec la crise qui secoue les marchés financiers, les instruments financiers basés sur des matières premières agricoles deviennent de plus en plus attractifs pour les investisseurs et les spéculateurs. Des milliards d’euros et de dollars sont injectés dans les marchés de matières premières, à l’origine de soudaines variations des prix observés sur les marchés mondiaux de matières premières alimentaires, provoquant des hausses supportées par les consommateurs. 

Quand la spéculation engendre la famine

Les prix alimentaires élevés frappent d’abord les plus modestes, menaçant progressivement le droit à se nourrir. Mais les variations brutales des cours affectent également les exploitants agricoles les plus pauvres, mettant leurs exploitations en péril et leur rendant plus difficile le maintien d’un revenu prévisible…les spéculateurs dominent aujourd’hui les marchés de matières premières agricoles tels le blé, aujourd’hui détenu à 60% par la finance contre 12% il y 15 ans….Au cours des 5 dernières années, les actifs détenus par les spéculateurs sur ces marchés ont pratiquement doublé, passant de 65 milliards de dollars en 2006 à 126 milliards de dollars en 2001 ».

Après avoir décrit le lien entre volatilité des prix, faim et pauvreté et mis en évidence, l’impact de la production des agro-carburants (à l’origine depuis 2001 de près de 70% de la demande supplémentaire de maïs, de 13% de celle de blé, de 90% de celle de colza, de 47% de celle d’huile de soja et de 22% de la demande supplémentaire d’huile de palme !) les Amis de la Terre s’attaquent aux présumés responsables.

La terre ne ment pas aux traders

Tradition agricole française oblige, l’activité d’AXA, BNP, Crédit Agricole et Société Générale, exploitants agricoles méconnus, est passée en revue.

AXA, qui finance l’agriculture et la sylviculture en Asie et en Amérique Latine, ne fait pas mystère sur son site Internet, des opportunités d’investissement alimentaires pour profiter de la « demande choc » en particulier en Chine et en Inde. L’assureur a également mis quelques billes dans Lankom, un support d’investissement basé à l’Ile de Man qui aurait planté ses choux en Ukraine…

Pour voir l’article complet, c’est ici link


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