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10 mai / Des nouvelles de demain 1/4

Par Blackout @blackoutedition
10 mai Des nouvelles de demain 1/4 - Nouvelles de demain Fin septembre 2017. La droite molle vient de former un gouvernement de coalition avec les socialistes modérés. Et l'extrême centre. Personne n'obtenait la majorité à l'assemblée et la France était devenue un lourd paquebot sans gouvernail. Et sans budget. Le coup de la crise ne dupait plus personne et les riches se mirent à avoir peur. Vraiment. Z'ont pas voulu écouter les écologistes. Des jusqu'auboutistes de Greenpeace se sont immolés pour rien. Et la centrale de Pierrelatte, une des plus vielles, remise en service l'année précédente a pété à la gueule des consommateurs hystériques. Il a fait jour en cette nuit-là. Jusqu'en Avignon. Parce que la centrale de Cruas était jalouse. A pété aussi. Un marché noir s'est vite répandu chez les rares survivants : ils vendent de la viande grillée de crocodile… Et moi je suis en convalescence chez ma mère, à Saint Marcel les Valence à un jet de pierre de Valence, mairie de droite épargnée, selon les dires des médias (de droite)… J'aurais toutes les raisons d'être inquiet, c'est pathogène chez moi, si je lâche une fourchette je flippe à mort jusqu'à ce qu'elle tombe par terre. Mon frère qui habite une île sur le Rhône a dû succomber à ses brûlures sa femme en visite dans le nord du département n'est que peu touchée par les radiations, mais ne peut rentrer chez elle. C'est drôle. Le mot peut paraître curieux, mais c'est celui qui reflète le plus une certaine réalité, la carte des radiations se superpose presque exactement avec la carte des clivages gauche/droite. Et moi je m'en fous. Ma mère parle de déménager chez sa sœur dans la banlieue parisienne, mais sur la route c'est l'exode et les bouchons se forment sur l'A7, à l'heure où il ne devrait pas y en avoir. De toute façon avec la dose d'anxiolytiques que je m'ingurgite je ne peux pas conduire. Il y a trois jours je me serais pendu d'un mot de travers et aujourd'hui je traverse le cataclysme avec une sérénité surréaliste. Maman, inquiète, appelle le docteur. Moi, je suis tranquille, persuadé que dans mon état de grâce, il n'y a qu'une solution : je suis mort, nous sommes tous morts. Et je vois en filigrane le toubib arriver avec sa trousse en peau de croco, c'est un ami de ma mère, depuis le temps qu'elle l'appelle… A suivre... demain !

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