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Pour tous ceux qui comme moi avaient subi les effets secondaires de l’Innerspeaker de Tame Impala il y a deux ans maintenant et qui avait provoqué une véritable accoutumance, voici Pond. Non je vous rassure ce ne sont pas des hallucinations auditives que vous aurez l’impression d’entendre dès le premier accord de guitare de "Fantastic Explosion of Time". Non vous ne subissez pas de vapeurs et vous ne vous êtes pas trompés de disque. C’est bien Pond qui passe en ce moment dans votre intérieur enfumé par l’encens que vous aurez pris soin d’allumer. Pond est en fait composé de trois membres de Tame Impala d’où ce son similaire. Mais attention, c’est bien plus qu’un simple générique, Pond existait avant et Beard, Wives, Denim est déjà leur troisième album. Seul Kevin Parker manque à l’appel mais il n’est pas très loin, derrière les manettes.
Nouveau plongeon au cœur du psychédélisme, du gros son, de la fuzz à profusion, des amplis orange aussi haut que des buildings et du passage à tabac des fûts de batterie. Pond c’est un son massif mais carré qui régalera les nostalgiques des années 70. Rien de nouveau en terme de création mais c’est l’occasion d’écouter un album récent sans avoir à sortir la poussière des disques de l’époque.
Les nostalgiques de Led Zeppelin y trouveront leur compte ("Elegant Design" semble écrite par la bande à Robert Plant). Les fans des Kinks auront les oreilles qui frétillent à l’écoute du riff de "Leisure Pony" et il y en aura aussi pour les amateurs de pop west coast ("Allergies") et du glam rock.
Ambiance bon enfant sur ce disque (à l’image de la pochette) dans lequel les jeunes australiens nous donne donnent leur version des compilations Nuggets qu’il ont du consommer excessivement lorsqu’il étaient plus jeunes.