Une nouvelle date est entrée dans la longue liste des jeudi noirs de l’histoire. Après le jeudi 24 octobre 1929, jour de krach boursier à Wall Street, il faut désormais parler du jeudi 10 mai 2012 à Madrid. Jour d’une incroyable hécatombe pour les joueurs français engagés au Masters 1000 de Madrid.
Quatre français engagés au 3ème tour, tous passés à la trappe. Exit Gilles Simon, Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils et plus logiquement Richard Gasquet. Inquiétant à moins de trois semaines de Roland-Garros.
Gaël Monfils, la déception
Quart de finaliste l’an passé du côté de la Porte d’Auteuil, humilié sur la terre battue (?) de Madrid par le tchèque Tomas Berdych (6-1, 6-1) auteur d’un tournoi moyen, il lui reste le tournoi de Rome la semaine prochaine pour peaufiner sa préparation avant Roland-Garros.
Jo-Wilfried Tsonga, l’inquiétude
Excepté sa victoire plutôt convaincante face à Fernando Verdasco en huitièmes de finale à Monte-Carlo, sa saison sur terre battue est décevante : éliminé dès son premier match à Munich par Tommy Haas, il vient d’être battu par l’ukrainien Alexandr Dolgopolov, l’ukrainien qui monte, en 3 sets (7-5, 3-6, 7-6)
Gilles Simon, l’espoir
Malgré sa défaite hier face à Janko Tisparevic (7-6, 5-7, 6-1), il est le français qui réalise la meilleure saison sur terre battue : demi-finaliste à Monte-Carlo, titré à Bucarest, il tire profit de la tournée sud–américaine sur terre battue qu’il a effectué en début de saison, et pourrait être la surprise française à Roland-Garros.
Richard Gasquet, dans l’inconnue
Logiquement battu par maître Federer à Madrid (6-3, 6-2), Richard Gasquet reste sur une belle finale à Estoril, balayé par Juan Martin Del Potro (6-4, 6-2). Ma preuve que Richard n’arrive pas à passer un certain niveau qui lui permettrait de mettre en difficulté des membres du top 10 sur terre battue. Un tableau favorable à Roland-Garros pourrait lui permettre d’aller loin.