Faisant écho à nos différents articles concernant les "sondes Pitot" ( Pitot givré, badin d'enfer : vers la survitesse mortelle ), à notre article "Des machines et des hommes... presque parfaits" et au fort intéressant commentaire de l'officier de marine et Capitaine de vaisseau qui a suivi ( Des machines et des hommes presque parfaits, commentaire publié ), voici, publiée ici avec son accord, l'analyse détaillée de l'accident du Rio-Paris, seconde après seconde et les conclusions pratiques d'un ancien pilote et Commandant d'Air-France, Monsieur Christian ROGER.
Nous tenons à le remercier, pour son courageux travail, ses analyses et ses conclusions pertinentes.
Voir le Fichier : AF_447_Rapport_23_janv_2012.pdf ou Clic sur l'image ci-dessus.
La famille Airbus est constituée aujourd'hui d'avions innovants, plus innovants qu'il n'y parait, on le comprendra mieux en lisant ce qui suit.
Mais toute innovation nécessite des ajustements, et parfois beaucoup plus, à la suite des "retours d'expériences".
Jusqu'où faudra-t-il modifier les machines, actuelles et futures, les procédures de certification (essais en vol, agréments et suivis de la DGAC, etc), les méthodes de leur exploitation (formation des pilotes, des mécaniciens, etc) ? Et bien-entendu, dans quels délais et... qui paiera ?
Mais surtout : attention à la détestable "habitude", celle qui consiste à adopter puis à défendre à la folie un dogme, initialement fait pour donner un cap clair et nouveau, dogme qui deviendrait alors purement "intellectuel" parce qu' "intouchable", faute de vouloir tirer toutes les conclusions des retombées pratiques d'expériences. Reconnaître ses erreurs a un prix (sang, et... argent), et celui-ci est d'autant plus lourd qu'on tarde alors à décider : les lois de la physique sont parfaitement connues, et celles du comportement humain sont implacables.
/Philippe