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Perdre est une question de méthode de Santiago GAMBOA

Par Lecturissime

perdre est une question de méthode

L’auteur :

Né en Colombie en 1966, Santiago Gamboa a étudié la littérature à l’université de Bogotá jusqu’en 1985, puis la philologie hispanique à Madrid. Il est l’auteur d’une thèse de doctorat à la Sorbonne sur la littérature cubaine. Journaliste au service de langue espagnole de RFI, correspondant du quotidien El Tiempo de Bogotá à Paris, Santiago Gamboa est actuellement attaché culturel de la Colombie à l’UNESCO.

L’histoire :

Victor Silampa tient la rubrique des faits divers d'un quotidien colombien, il est aussi détective privé et très amoureux. Il enquête sur l'identification d'un cadavre horriblement mutilé, en compagnie d'un petit fonctionnaire doté d'un grand bon sens qui recherche son frère disparu. Couple don quichottesque, les deux hommes fréquentent une communauté naturiste et mettent à jour la corruption ordinaire de toutes les grandes métropoles. Avec un sens de l'humour et du dialogue incomparable, l'auteur construit un héros mélancolique qui perd méthodiquement sa vie personnelle à lutter contre les puissants.

Mon avis :

Le personnage central d’un roman policier, qu’il soit détective privé, professionnel, commissaire, journaliste ou cuisinier, se doit d’être doté de qualités essentielles à mes yeux : prêt à tout pour défendre la veuve et l’orphelin, il est un personnage complexe qui flirte avec la violence au quotidien et qui oscille ainsi souvent entre moralité et dérogations aux messages bien-pensant. Ténébreux, torturé, il est faible devant le beau sexe et ne néglige pas quelques tentations comme l’alcool, les bons repas ou la bonne musique. Bref, un Dahlgren bien sûr, mais Stoney n’est pas mal non plus, sans parler de Philip Marlowe…

Et ici, ô déception cruelle et rédhibitoire, le jeune Silapan est pleutre et s’affole dès la première difficulté en envoyant même ses sbires en reconnaissance par peur des coups. Les allusions à sa faiblesse affluent : « Silanpa lui obéit en tremblant de peur. », « il sentit l’air lui manquer », «Il avait raccroché, l’âme désespérée. », « Il parvint à ne pas montrer ses larmes à Estupinan » Des LARMES !! Non mais sans blague depuis quand les détectives pleurent ? Par fidélité et respect pour Dahlgren, je ne pouvais pas continuer plus avant une telle lecture ! C’eût été faire affront aux durs à cuire qui ont obtenu ma confiance !

Il faut dire aussi que l’intrigue ne m’avait pas ferrée : je m’étais rapidement perdue dans l’afflux de personnages : des naturistes, un boulimique qui nous raconte ses malheurs, un avocat qui n’a pas compris que le droit de cuissage, des femmes « vulnérables et terrorisée » ou au contraire un peu trop entreprenantes «  Elle lui prit la main, lui caressa la pulpe des doigts, puis elle écarta ses cuisses et lui fourra sa main sous sa jupe » (ce à quoi notre pseudo-détective pleutre répond « Il faut que je parte immédiatement à mon bureau. » fichtre quel homme !) , des femmes idiotes ou vénales donc, un empalé sorti d’on ne sait où…

J’ai abandonné !


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