Disons-le d’emblée : en pur produit du bitume, je n’aurais jamais pensé qu’il puisse y avoir une asperge dans un poireau. Ce sont donc les conseils avisés du maraîcher de l’amap qui m’ont permis de faire cette découverte. Qu’il en soit remercié.
Lorsque le poireau arrive en fin de saison, il monte. Il veut fleurir, le bougre : le printemps, c’est la saison des amours pour les légumes aussi. Une tige très dure et a priori immangeable se forme à l’intérieur dudit poireau. On peut facilement retirer cette tige, cuisiner le reste du poireau comme d’habitude, et en rester là, en ayant sottement jeté la fameuse tige.
Cette tige, m’apprit mon maraîcher, est surnommée “asperge du pauvre”. On peut en effet, et c’est fort goûteux, la peler et la cuire exactement comme une asperge (ma préférence va vers la cuisson à la vapeur). Le résultat est extraordinaire, même si le goût n’est ni celui de la vraie asperge (on s’en serait douté), ni non plus celui du poireau. Nous l’avons dégustée avec bonheur et une vinaigrette, et on en redemande dans les paniers qui viennent.