Pascal Galodé Editions, 20 avril 2012, 263 pages
Résumé de l'éditeur :
C'est dans cette ville, que l'on pourrait situer en Amérique du Sud, que vit Leonard. Comment cet adolescent abandonné à seize ans sur un trottoir de Beckenra, (en état d'amnésie) va devenir un des pires tueurs de son Pays ?
Chasseur de primes. Tueur à gages. Tueur psychopathe. Leonard nous le raconte, tranquillement, paisiblement, sans aucune animosité sauf pour les marécageux, ces zombies qui vivent hors de " sa " société. Leonard évoque ses deux premiers crimes... Ont-ils tracé la voie de son existence ? Certainement. Mais dans quelle mesure ?... Il ne montre aucune curiosité sur son enfance oubliée. Ça ne l'intéresse pas.
Et que dire de Beckenra City ? Cette ville-vallée inaccessible... Vallée qui se voudrait indépendante dans le Royaume Démocrate. Leonard va servir toutes les causes qu'il croit justes, mais surtout celle de l'argent... A ses risques et périls. Ce récit de Leonard nous transporte avec lui dans l'acceptation d'un contrat sur la tête de la Bourgmestre de Beckenra, Luth Miller, jusqu'à sa conclusion. Va-t-il réussir à tuer la belle Luth ? En tout cas, il va y déployer toute son énergie...
Mon avis :
Exit, le commissaire Workan et la Bretagne, nous voici plongés dans une ville imaginaire dont Léonard, tueur à ses heures, nous décrit les méandres, ainsi que les méandres de sa propre vie.
On y croit, à ce tueur "né" à 16 ans qui fait preuve d'humour, parfois, par petites touches (on ne se refait pas, n'est-ce pas Monsieur Buan ?). Et on le suit dans ses contrats et ses virées dans la zone de non-droit de la ville.
Ses habitudes : deux appartements, dont un uniquement pour ses armes loué sous un faux nom ; une voiture de location ; un ami qui le tirera d'un mauvais pas.
Et puis la ville, surtout, tentaculaire, aux quartiers bien séparés : la zone des marécages pour les rejetés de la société, les immeubles du centre pour les classes moyennes, la banlieue chic pour les classes dirigeantes.
Dans ce nouveau roman, l'auteur a su se dégager de son Commissaire et explorer une autre facette du genre humain, plus noire.
Pourtant, au final, je préfère Workan et ses bons mots.....
L'image que je retiendrai :
Celle d'une ville aux grandes artères et immeubles mais qui semble désespérément vide.
Je remercie les Editions Pascal Galodé, fournisseur officiel de mes lectures buanesques...