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Modes féminines sous Charles X

Par Richard Le Menn

NothingExtenuate300lm Photographie 1 : Caricature d'époque (découpée et collée sur un papier plus récent) anglaise, colorée à la main, représentant la mode décrite ci-après. Elle a pour légende : « NOTHING EXTENUATE nor aught set down in Malice. » Cette estampe date de 1827. L'auteur est Henry Heath et l'éditeur H. Fores (Londres). D'autres exemples sont ici : 1, 2. Plusieurs gravures d'outre-Manche caricaturent cette mode comme celles visibles sur www.gjsaville-caricatures.co.uk intitulées : 'Ancient and Modern Ladies' ; 'A la Mode' ; 'Ganging to the kirk' ; 'A pair of Fashionables' ; 'It is the very Fashion of the Time' ; 'Morning, Noon, Night'.
Sous Charles X (roi de 1824 à 1830 : seconde restauration) et en particulier à partir de vers 1827, la mode féminine prend un tournant important : le plus grand depuis celui des merveilleuses de la fin du XVIIIe siècle qui abandonnent le corset et les coiffures recherchées Leconseillerdesgraces1829-300lm (cheveux courts ...), montent la taille, portent des robes dans le genre des tuniques à l'Antique c'est à dire droites, simples, décolletées, transparentes, drapées. Ensuite les vêtements se rigidifient. En 1824 les chapeaux s’élargissent, la taille redescend et les jupons rendent la robe plus ample en forme de cloche. On ne montre plus la poitrine, et couvre parfois tout le buste, une collerette pouvant fermer le tout au niveau du cou. Les manches deviennent de plus en plus bouffantes tout en étant serrées aux poignets. En 1827 tout cela devient extrême. Les larges chapeaux sont garnis de fleurs et surtout d'une profusion de longs volants, rubans noués, rentrant dans la coiffe par divers endroits et tombant souvent jusqu'au dessous des fesses. Les coiffures non seulement ne sont plus courtes mais affublées d'un haut chignon et de cheveux frisés sur les côtés l'un ou l'autre étant postiche (voir le début de l'article intitulé Estampes à la mode). Les épaules sont rendues particulièrement plates par un canezou (voir article Le canezou), une guimpe, et un cou chargé de colifichets, collerette ... Les manches dites 'à gigot' sont énormes. La robe posée sur plusieurs jupons s'élargit jusqu'à ce que soit inventée en 1856 la crinoline-cage marquant une nouvelle grande étape dans l'évolution de la  mode.
Photographie 2 : « Le Conseiller des Grâces. N°55. 1829. Mode de Longchamps. Capote de crêpe. Robe de jaconas [sorte de mousseline] garnie d'un volant plissé ainsi que le corsage et les manches pélerine en ... »
Photographie 3 : Estampe de 1826. Nous avons là déjà presque la tenue complète.
1826couple300lm Je n'ai pas trouvé le nom que l'on donne alors à ces petites maîtresses du temps de Charles X. Si quelqu'un le sait, ce serait formidable de me le dire.

© Article et photographies LM


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