Quatrième tour de la musique brésilienne actuelle. Et sans doute pas le dernier, au vu de son incroyable richesse qui ne cesse jamais de m'étonner.
Chacun de ces artistes mériterait de belles chroniques en bonne et dues formes, avec biographie et discographie savantes analyses et références pointues bien placées...d'autant que la toile francophone est souvent avare en informations sur eux. Mais ils n'auront sur ce blog que de lapidaires commentaires. Il existe tout un mouvement de folk indé au parfum brésilien notamment à Rio de Janeiro. Ce courant est porté par des artistes comme Marcelo Camelo, ou la jeune-et-jolie Mallu Mallagaes. Dans cette veine, je viens de découvrir Cícero, 25 ans, qui nous offre ses "chansons d'appartement". Un bel album, sensible et personnel sur la solitude urbaine. Ca sonne un peu cliché mais c'est juste, intime et très beau. Et c'est gratuit: Cancoes de Apartamento.Cícero - Vagalumes cegos (Cancoes de Apartamento, 2011)
Ecoutez aussi cette petite perle, ma préférée de l'album. Sans doute, LA révélation musicale de 2011 au Brésil, Criolo, est un artiste fascinant. avec déjà un long passé dans la scène rap de Sao Paulo. Il excelle dans tous les styles, du rap à la samba, de la soul, au reggae, à l'afrobeat, avec toujours une touche très personnelle. Et lui aussi, offre son album en téléchargement gratuit: Nó na Orelha.Criolo - Não Existe Amor em SP (Nó na Orelha, 2011)
Un de mes groupes brésiliens préférés, dont je me rends compte avec surprise que je n'ai toujours pas parlé sur ce blog. Mombojó viennent de Recife dans le Pernambouc, Etat dont est issu la fameuse scène mangue-bit. Mombojó recréent une nouvelle fois cette alchimie particulière entre mélodies et rythmes, dont seuls les Brésiliens semblent avoir le secret. Mombojó - Cabidela (Nadadenovo, 2002)Une récente révélation du rap brésilien underground, à côté de Criolo ou d'autres rappeurs comme Rashid et Projota. Ces derniers sont d'ailleurs réunis sur le titre, Novem ordem.
EMICIDA - Triunfo (2009)
Et enfin, dernière découverte, Afrojazz mataz, sur lesquels je n'ai absolument trouvé aucune information, mais dont l'album sorti cette année, est disponible ici. Pour suivre l'actualité d'artistes que j'ai déjà évoqué dans ces "tours de la musique brésilienne actuelle" où je me tiens à la règle de n'évoquer un artiste qu'une fois, je vous signale le nouvel album du sympathique Curumin (Arrocha), et celui de l'excellent Lucas Santtana (O Deus que devasta mas também cura - clip). Par ailleurs, je vous signale qu'Olivier Cathus a ouvert récemment un site dédié aux musiques brésiliennes. Ca tombe bien, c'est lui qui en parle le mieux sur la toile francophone avec un goût toujours sûr: Afro-sambas. Et pour découvrir classiques et nouveautés introuvables en France, la meilleur adresse pirate est Um que tenha.