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Sencha 2012 de Kirishima, récolte manuelle, cultivar Yabukita

Par Florentw

Voici en quelque sorte le frère du Saemidori de Makizono (Dep. de Kagoshima, ville de Kirishima), puisque ce Yabukita provient également de Makizono, également produit par la famille Nishi, et cueillie de la même façon à la main le 23 avril dernier.
C'est aussi un fukamushi sencha, la version 2012 d'un thé déjà présent sur Thés du Japon en 2011. Sencha 2012 de Kirishima, récolte manuelle, cultivar Yabukita
Même si les aiguilles sont bien courtes, ce thé n'est pas à l'état de poudre, il est même très joli pour un fukamushi, joli vert profond et lustre. Les feuilles émettent un délicieux parfum.
4 ou 5 g de feuilles pour 70 ml d'eau à environ 60 ou 65°C pour environ 45 secondes. Cette première infusion présente une liqueur relativement translucide pour un fukamushi, vert clair et pur, différente du vert lumineux et profond du Saemidori. Au niveau du goût, là encore cette liqueur marque clairement les différences entre ces deux cultivars. Alors que Saemidori a un fond plutôt végétal, légumineux, Yabukita offre quelque chose qui tient plus de la noisette, une douceur plus pâtissière.Mais comme le Saemidori, ce sencha se montre plus incisif que la version 2011.Sencha 2012 de Kirishima, récolte manuelle, cultivar Yabukita
Sencha 2012 de Kirishima, récolte manuelle, cultivar Yabukita
5 grosses secondes avec de l'eau un peu plus chaude, et la liqueur se fait opaque, le vert plus profond. La liqueur reste douce, un brin d'astringence, et parfum et arrière goût concordent dans l'arrivée d'une saveur végétale, pas de l'umami des légumes, mais la merveilleuse odeur des feuilles de théier fraichement étuvées.Sencha 2012 de Kirishima, récolte manuelle, cultivar Yabukita
On monte encore la température de l'eau pour une troisième infusion de 30 secondes. La liqueur se fait plus claire, à l'image de son goût, qui gagne en astringence, mais aussi en fraicheur. Son parfum est celui de fraiches feuilles coupées, mêlant délicatement vert et douceur.Sencha 2012 de Kirishima, récolte manuelle, cultivar Yabukita
Une minute avec de l'eau versée directement du thermos. Si ce n'était déjà fait, toutes les feuilles sont parfaitement ouvertes. Verse très lente donc. C'est cette fois ci complètement astringent, mais pas trop fort, cela reste agréable et rafraichissant. Tout est en finesse. On sent néanmoins les limites de ce sencha, on n'ira pas plus loin. Sencha 2012 de Kirishima, récolte manuelle, cultivar Yabukita
Comparativement avec le Saemidori, ce Yabukita est bien sûr, du fait de cette différence de cultivar moins typique Kagoshima (Ceci dit le Saemidori n'est pas non plus exactement typique). Mais ils ont en commun leur finesse, leur éloignement des fukamushi épais et "boueux", trop étuvés, qui s'essoufflent déjà à la deuxième infusion. Un environnent adapté et un étuvage raisonnable forment des conditions qui démontrent les qualités de Yabukita, faisant entrevoir une parti des raisons qui ont fait que ce cultivar est devenu le plus utilisé au Japon (même si dans la majorité des cas, il est aujourd'hui exploité dans des condition qui ne font pas honneur à ses qualités).

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