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Nous étions les Mulvaney

Par Deslivresentrop @passionlecture

de Joyce Carol Oates

Nous étions les Mulvaney Joyce Carol Oates

À Mont-Ephraim, une petite ville des États-Unis située dans l’Etat de New York, vit une famille pas comme les autres : les Mulvaney. Au milieu des animaux et du désordre ambiant, ils cohabitent dans une ferme qui respire le bonheur, où les corvées elles-mêmes sont vécues de manière cocasse, offrant ainsi aux autres l’image d’une famille parfaite, comme chacun rêverait d’en avoir. Jusqu’à cette nuit de 1976 où le rêve vire au cauchemar… Une soirée de Saint-Valentin arrosée. Un cavalier douteux. Des souvenirs flous et contradictoires. Le regard des autres qui change. La honte et le rejet. Un drame personnel qui devient un drame familial. Joyce Carol Oates épingle l’hypocrisie d’une société où le paraître règne en maître ; où un sourire chaleureux cache souvent un secret malheureux ; où il faut se taire, au risque de briser l’éclat du rêve américain.

Superbe découverte de ce livre et de cette auteure. Je suis encore sous le coup de ma lecture.

Bizarrement, il m’aura fallu deux démarrages pour plonger dans ce livre. Mais le second, bien que très lent, m’a installée dans cette petite ville, m’a laissée prendre ma place dans cette famille américaine, et je ne les ai ensuite plus quittés !

J’ai aimé l’ambiance créée, le décor. Cette famille fantaisiste, fantasque est attendrissante. Son originalité la rend attachante. Le narrateur est le plus jeune des enfants, devenu grand et journaliste pour la feuille de chou du coin. Il raconte donc son enfance et plus particulièrement les événements qui ont conduit au drame.

La progression est lente mais je n’ai pas trouvé que cela posait un problème. On n’est pas dans l’action rapide, on est dans une lente dégradation de la situation. Cette famille se perd car elle n’a pas réussi à se remettre d’un drame. Pour faire face aux autres, puis à eux-mêmes, les sourires creux et l’incompréhension s’installent. Taire les choses devient vital. C’est prenant, bouleversant et fait naitre de nombreuses réflexions.

Joyce Carol Oates est clairement rentrée dans les auteurs que je veux continuer de lire !



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