Once Upon… Martini & Rossi.
Martini & Rossi est le numéro un mondial du Vermouth, apéritif à base de vin, obtenu par addition de sucre, d’alcool neutre et aromatisé par une infusion de nombreuses plantes aromatiques.
Mais Martini & Rossi, surtout, c’est James Bond et Ernest Hemingway.
Surtout Ernest Hemingway.
Il est de notoriété publique que l’homme de lettre était aussi d’alcool.
Celui qui, à la fin de sa vie, consommait près d’un quart d’une bouteille de Whisky par jour, a été, tout au long de son existence, de toutes les fêtes (Paris est une fête, anyone ?).
Hemmy, ou Papa comme la plupart l’appelaient affectueusement, aurait bu tout ce qui a physiquement été possible de boire.
Le prix du génie probablement.
Mais parmi toutes les liqueurs avec lesquelles l’écrivain du Vieil homme et la mer a pu honorer son corps, il semblerait que le Martini ait tiré son épingle du jeu.
Comment le savons-nous ?
Grâce, entre autres, à une anecdote célèbre liant Ernest au bar du Ritz qui porte aujourd’hui son nom.
En effet, en août 1944, Ernest Hemingway fut débarqué sur les plages normandes en tant que correspondant de guerre pour Collier’s.
Le but ? Libérer Paris, voyons.
Ce à quoi l’écrivain participa avec enthousiasme. Ou presque…
Car un objectif plus grand semblait motiver le moustachu personnage : libérer le Ritz et, par-dessus tout, son bar.
Ainsi, c’est entouré d’une demi-douzaine de camarades de guerre peu sérieux qu’il fît irruption dans le bar de la place Vendôme mitraillette à la main afin d’en soustraire la cave du joug nazi.
Le lieu était alors vide mais la testostérone affluant bien trop rapidement dans son sang, le journaliste aurait sévèrement gratifié d’une bonne rafale de mitraillette une méchante pile de draps.
La dure besogne accomplie, le premier geste victorieux de notre héros resta gravé dans l’histoire (du bar) : il offrit une tournée générale de Dry Martini à ses collègues.
Selon Claude Decobert, ancien chef barman du Ritz, le fait qu’Ernest Hemingway ait libéré le Ritz n’est « pas tout à fait vrai » dans la mesure où « l’hôtel n’a jamais été occupé durant la guerre ».
Mais qu’importe. L’homme était romancier, n’est-ce pas ?
Dans le meilleur des cas, il fut le héros des alcools perdus, dans le pire, il apporta une bonne dose de romanesque à sa vie et à celle des autres.
Ce dont il faut principalement se souvenir au terme de ce billet est l’amour porté par l’écrivain au bar du Ritz dont il disait « Lorsque je rêve de la vie après la mort, l’action se passe toujours au Ritz » et à son cocktail fétiche, le Dry Martini.
15 mesures de gin pour une de vermouth…